« Nous avons réalisé ce petit projet pour montrer notre solidarité aux agriculteurs et à tous les travailleurs essentiels », disait le message d’Alexandre Gauvin, coordonnateur en communication et marketing chez Ceresco, dans la boîte de courriel. Le petit projet en est un en fait d’envergure. Le directeur général de l’entreprise, Manuel Gendron, a eu l’idée de projeter sur les silos de Ceresco des lumières multicolores à l’aide de projecteurs. Le résultat donne un impressionnant kaléidoscope de couleurs à l’image de l’arc-en-ciel. Les installations sont visibles de loin, à la fois par les gens résidants dans les environs de Saint-Urbain-Premier où l’entreprise est située, ou encore par ceux qui passent par là.
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« On s’est inspiré du mouvement : Ça va bien aller », explique le dirigeant. « On se demandait comment démontrer notre support. Comme les gens passent par là le soir, on peut envoyer le message aux alentours et à nos employés aussi. Ça met un sourire aux lèvres », explique M. Gendron alors que les bonnes nouvelles se font plutôt rares ces temps-ci.
Ceresco a mené des tests pendant deux jours pour peaufiner le jeu de lumières et le résultat a été croqué sur le vif pendant la nuit du 20 avril sur fond de ciel étoilé.
« C’est un message sans mot pour donner de l’espoir. C’est pour dire « Lachez-pas, on va passer à travers » ».
Ceresco est doublement affectée par la situation puisque ses deux bureaux à l’étranger se trouvent en Chine et au Japon. Leur présence à l’international leur a cependant permis de voir les choses venir. La société se prépare en fait depuis décembre et a pris les mesures nécessaires pour s’ajuster.
Du côté de la production, un protocole très sévère a été mis en place dans les installations. Les gens n’ont plus accès aux bureaux et les repas ont lieu à des moments distincts pour respecter les normes de distanciation physique. Près de 90% des employés de bureau travaillent en plus de la maison.
Tout comme les autres secteurs agroalimentaires, la demande est là et aucun ralentissement n’a été signalé. M. Gendron reconnaît que la chaîne de distribution comporte son lot de défis, mais il préfère voir le bon côté des choses. « Il y a des défis actuellement, mais aussi des opportunités à saisir. »