L’accès aux travailleurs étrangers temporaires, une épine dans le pied pour les entreprises agricoles

L’UPA, l'Association des producteurs maraîchers du Québec et l’organisme FERME pressent le fédéral d’agir pour régler le problème de l’accès à la main-d’œuvre étrangère.

Publié: 28 octobre 2021

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L’accès aux travailleurs étrangers temporaires, une épine dans le pied pour les entreprises agricoles

Des retards observés chez Service Canada, qui traite les demandes de permis de travail, amènent l’UPA, l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ) et la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME) à interpeller directement le premier ministre du Canada et les ministres concernés.

Selon eux, la sécurité alimentaire du pays est menacée par les ratés dans le traitement des dossiers, surtout en contexte de pénurie de main-d’œuvre. Le problème ne proviendrait pas d’un surplus de demandes puisque le nombre est à peu près semblable à celui de l’an dernier, mais plutôt à des changements informatiques ayant eu lieu en août. Toutes les provinces seraient aussi actuellement affectées par le problème.

Service Canada attribue un numéro d’étude d’impact sur le marché du travail (EIMT). Ce document est requis de chaque employeur pour que ses employés étrangers obtiennent leur permis de travail légal. Le processus prend habituellement 20 semaines et est répété chaque année. En ce moment, 900 demandes représentant 4000 travailleurs étrangers n’auraient pas été traitées. Plus de 3000 demandes, soit 17 000 travailleurs, sont faites annuellement.

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Le regroupement demande la mise en place d’une cellule de crise pour assurer l’arrivée de l’ensemble des travailleurs étrangers temporaires puisque seulement quelques dizaines de dossiers sont traités par semaines bien que les demandes continuent d’être acheminées à Service Canada. Un accès de 10% à 20 % supplémentaires à ces travailleurs serait nécessaire, pour les secteurs qui souffrent de pénurie de main-d’œuvre.

« La situation actuelle est grave et les conséquences vont bien au-delà de quelques semaines de retard. La capacité de produire des agriculteurs québécois et canadiens, qui est directement liée à la disponibilité de la main-d’œuvre, est en péril », ont conclu le président de l’UPA, Marcel Groleau, le président de l’APMQ, Sylvain Terrault, et le président du conseil d’administration de FERME, Martin Gibouleau.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.