14 façons d’innover sans tout risquer

Si tout est bien planifié, on réduit ainsi les pertes de temps d’exécution

Publié: 5 avril 2022

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Photo d’archive, LeB, juin 2011

Il nous est déjà arrivé de réaliser l’ampleur du temps d’exécution d’un projet d’innovation trop tard. Quand le semoir est déjà dans le champ, qu’il fait beau et qu’on sent que le temps presse. Au moindre oubli d’un détail de planification pratique, la pression monte. Pas surprenant que ce qui nous paraissait facile en décembre- janvier devant notre ordinateur se transforme en projet fantôme aux objectifs devenus plus ou moins flous sous l’effet de l’urgence d’opérer efficacement aux champs. Par expérience, il faut d’abord :

  1. Bien établir nos objectifs.
  2. Ajuster les dimensions d’essais aux champs choisis et les largeurs d’équipements qu’on possède.
  3. Faire un croquis en détail des bandes d’essais.
  4. Bien évaluer la capacité de nos équipements à bien répondre à l’essai (ex. : choisir une quantité trop basse d’engrais par rapport aux possibilités des engrenages).
  5. Vérifier et noter à l’avance les ajustements des équipements.
  6. S’assurer d’avoir les outils nécessaires à proximité et les outils de mesure : balance, drapeau, ruban à mesurer, outils particuliers d’ajustements.
  7. S’assurer d’avoir deux copies de croquis et s’assurer qu’on comprenne la même chose si on est plus qu’un à participer à l’essai.
  8. Prendre le temps de bien dessiner les réels travaux exécutés et identifier les bandes à l’aide de drapeaux.
  9. Noter le nombre de rang pour chacun des tests.
  10. Faire un suivi visuel après la levée en comparant croquis aux drapeaux, question de s’assurer qu’il n’y a pas eu d’erreurs.
  11. Quand la culture avance, c’est toujours bon d’écraser autour des drapeaux, question de ne pas les perdre de vue et faciliter le repérage pour réaliser les pesées de récolte.
  12. S’assurer d’avoir accès à une balance calibrée pour au minimum vérifier l’exactitude du GPS de la batteuse.
  13. Avoir quelqu’un pour bien noter les résultats de volume d’humidité et de poids spécifique.
  14. Une fois toute la cueillette des données réussie. Reste à analyser à tête reposée et voir si l’essai mérite d’être répété ou même amélioré.

Si tout est bien planifié, on réduit ainsi les pertes de temps d’exécution et surtout des pertes possibles de résultats qui pourraient nous permettre de faciliter l’adaptation à la nouvelle façon de faire à évaluer.

Que ce soit pour essayer une réduction ou une augmentation de fertilisation, un nouveau taux de semis, une nouvelle technique de semis ou carrément mesurer ce que notre sol a dans le ventre. Faire nos propres essais sur nos sols nous donne la possibilité de bien mesurer si les résultats répondent à nos objectifs sur de petites parcelles sur nos terres avec notre façon de travailler. Une bonne façon d’innover sans tout risquer.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Paul Caplette

Paul Caplette

Agriculteur et collaborateur

Paul Caplette est passionné d’agriculture. Sur la ferme qu’il gère avec son frère en Montérégie-Est, il se plaît à se mettre au défi et à expérimenter de nouvelles techniques. C’est avec enthousiasme qu’il partage ses résultats sur son blogue Profession agriculteur.