Malgré une production en dents de scie dans les dernières années, le soya canadien profite d’une demande vue comme encourageante dans le futur. Les marchés des aliments pour le bétail, de l’huile végétale et de l’alimentation humaine progressent toujours, selon les déclarations de Soya Canada à l’assemblée annuelle qui a eu lieu le mois dernier à Winnipeg.
« Nous constatons une demande incroyablement forte pour ce que nous cultivons, en particulier pour notre soya de qualité alimentaire, c’est un bon problème à avoir », a déclaré Brian Innes, directeur exécutif de Soya Canada. « En tant qu’industrie, nous sommes vraiment bien placés ici au Canada pour être un fournisseur fiable de protéines durables, d’huile durable, autant pour les humains, pour le bétail, que pour les biocarburants ».
La production de soya du Canada est très différente dans l’Est par rapport aux régions de l’Ouest. Les agriculteurs de l’Est tirent une grande partie de la valeur de leur récolte de la culture de variétés non transgéniques qui sont vendues sur le marché de l’alimentation humaine, tandis que la production de l’Ouest canadien est dominée par des variétés génétiquement modifiées destinées aux marchés des aliments pour le bétail et des huiles végétales, ainsi qu’à la production de biocarburants.
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Le potentiel de croissance de la superficie de la culture se situe dans l’Ouest, où des millions d’acres pourraient entrer en production si de meilleures variétés sont développées, capables de gérer les conditions de croissance volatiles des prairies, allant de la sécheresse à la saturation en passant par des saisons courtes et des attaques soudaines d’insectes nuisibles.
Cette volatilité a vu la superficie du soya chuter alors que les sécheresses et un printemps tardif rendent la récolte décevante et risquée.
Cependant, les demandes fortes et croissantes pour les composants du soya suggèrent que toute culture qui peut être cultivée trouvera preneur.
La demande alimentaire est en plein essor, car la plupart des zones de production nord-américaines ne voient pas beaucoup de superficie plantée en variétés non transgéniques. Les producteurs ontariens ont profité de ce marché.
Les stocks de soya insuffisants dans de nombreux endroits maintiennent la demande de tourteau de soya à un niveau élevé en Amérique du Nord et à l’étranger. Et le boom de la production de biocarburants crée une demande croissante pour l’huile.
M. Innes a déclaré que l’un des avantages du soya est son impact environnemental bénéfique sur les terres agricoles. Les gouvernements et une grande partie du public étant préoccupés par les émissions de gaz à effet de serre, l’impact du soya sur la réduction de l’utilisation d’engrais et la dépendance à relativement peu d’intrants en font une culture attrayante par rapport à d’autres choix.
Cependant, l’acheminement de la récolte vers les acheteurs s’est avéré être un problème constant. Les acheteurs désirent mettre la main sur du soya et les agriculteurs veulent le vendre, mais il ne peut pas se rendre de A à B en raison de l’indisponibilité des conteneurs d’expédition.
Le soya dépend plus que toute autre culture des conteneurs pour arriver sur le marché. C’est en partie la raison pour laquelle la quantité de soya exportée du Canada a trébuché au cours des dernières années. Après avoir augmenté régulièrement jusqu’en 2015, les quantités exportées ont stagné depuis.
Cependant, M. Innes a déclaré que 2021 avait affiché une valeur record de soya canadien exporté. La demande augmente à mesure que de nombreux petits marchés se développent et étendent la concentration détenue par quelques gros acheteurs.« Il ne s’agit pas seulement de la valeur record de l’année dernière ; il s’agit de diversité record », a déclaré M. Innes. Résoudre le problème des conteneurs n’est pas facile, a reconnu M. Innes, mais il espère qu’Ottawa a écouté et pris au sérieux la situation.
Soya Canada dit d’ailleurs soutenir les efforts de Pulse Canada pour résoudre le problème de pénurie de conteneurs.
Source: The Western Producer, Ed White, (traduit de l’anglais)
