En effectuant une enquête sur des fermes affectées par le syndrome reproducteur et respiratoire porcine (SRRP), des chercheurs américains ont mieux compris les conditions de succès de lutte contre cette maladie. Il s’avère que la stratégie de dépopulation est probablement la meilleure option.
Les chercheur Daniel Linhares, Giovani Trevisan et Gustavo Silva de l’Université de l’État de l’Iowa ont récemment terminé un article sur les résultats de cette nouvelle étude terrain.
Une facette de leur étude comportait le séquençage complet du génome du virus du SRRP dans les fermes touchées afin de mieux comprendre ce contre quoi les éleveurs luttaient. Ils ont été surpris de constater que 90% des exploitations échantillonnées avaient plusieurs souches de SRRP, certaines en avaient même quatre ou plus. Il ne faut donc pas parler d’un virus, mais d’une famille de virus du SRRP, parfois très apparentée et parfois pas du tout.
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Pour retourner à une production constante de porcelets négatifs au SRRP au sevrage, les chercheurs ont identifié certains facteurs de succès :
– La fermeture du troupeau augmente le taux de réussite.
– Les troupeaux qui visaient à atteindre un statut négatif étaient deux fois plus susceptibles d’atteindre la stabilité (80% contre 40%), contrairement à ceux qui visaient à atteindre une faible prévalence, sans nécessairement chercher à éliminer le virus.
– Les fermes qui avaient trois souches de SRRP et plus avaient besoin de 12 semaines de temps moyen de plus pour atteindre une faible prévalence par rapport aux troupeaux avec deux souches détectées ou moins.
– Les fermes sans événements de recombinaison détectés avaient 1827 porcelets de moins par 1000 truies, comparativement aux fermes ayant plus de trois souches de SRRP ou d’événements de recombinaison détectés.
Par conséquent, les chercheurs évaluent qu’il faut savoir à quels virus on a affaire avant de décider de la voie à prendre pour combattre la maladie. « Par conséquent, notre recommandation est que toute personne ayant une ferme de race à sevrer traversant une éclosion de SRRP devrait probablement avoir terminé le séquençage du génome entier », disent les chercheurs.
Source : NationalHogFarmer.com