Une année épouvantable pour l’orge

L’avoine s’en tire à peine mieux avec un rendement moyen en baisse de 18 %

Publié: 24 novembre 2023

Une année épouvantable pour l’orge

L’année 2023 a été difficile pour toutes les céréales, mais les résultats du Réseau grandes cultures du Québec (RGCQ), maintenant disponibles, montrent que l’orge y a particulièrement goûté.

« Les cultures ne peuvent pas performer à chaque année et pour l’orge c’était cette année », a résumé Denis Marois, coordonnateur pour le Réseau des grandes cultures du Québec (RGCQ) qui note une « bonne baisse au niveau des rendements », non seulement pour l’orge mais aussi pour l’avoine.

L’année de croissance en deux temps, marquée par la sécheresse au printemps et ensuite par la pluie, a eu des conséquences désastreuses sur les rendements. Dans la zone 1, comprenant la Montérégie, le rendement pour l’orge a diminué en moyenne de 45 %. La zone 2 (Princeville, Saint- Étienne-de-Lauzon et Saint-Augustin-de-Desmaures) n’a guère fait mieux avec une chute de 40 %. Seule la zone 3 (Normandin et Causapscal) a connu des résultats moins dramatiques avec un recul de 12 %. Les chiffres quant à l’orge deux rangs ou six rangs étaient sensiblement pareils, note le responsable.

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L’avoine s’en tire à peine mieux avec un rendement moyen en baisse de 18 %. Pour l’avoine vêtue, c’est dans la zone 1 qu’elle a enregistré ses meilleurs résultats en affichant un rendement de 10% inférieur. Celui-ci descend de 30% pour la zone 2 et remonte par la suite à la zone 3 avec 15 % de moins de rendement.

En moyenne, les résultats ont également été très variables dans le cas de la zone 2. Il est à noter que deux sites n’ont pas été inclus cette année dans les résultats de la zone 3 (Saint-Bruno et La Pocatière), tandis que la parcelle d’orge à Saint-Hyacinthe a été éliminée à la suite de la sécheresse printanière.

Comme plusieurs producteurs l’ont vécu, les maladies et les problèmes de verse ont été largement présents. La verse affiche une moyenne de 5,8 %, un taux élevé, souligne Denis Marois. Toutes les zones ont connu de la maladie. La rouille a particulièrement été présente dans les parcelles dans les environ de Montréal pour l’avoine. L’orge a, quant à elle, connu quantité de maladies foliaires.

Il était encore trop tôt au moment de publier pour savoir ce que révélaient les tests en ce qui a trait à la fusariose, mais Denis Marois s’attend à « ce qu’il y en ait beaucoup ».

Nombre de cultivars dans les essais:

7 = AVOINE NUE

31 = AVOINE VÊTUE ENREGISTREMENT

25 = AVOINE VÊTUE PERFORMANCE

17 = ORGE 6 RANGS ENREGISTREMENT

12 = ORGE 6 RANGS PERFORMANCE

15 = ORGE  2 RANGS ENREGISTREMENT

17 = ORGE 2 RANGS PERFORMANCE

Le pourcentage du rendement est calculé selon la moyenne d’un an (2023) / moyenne de trois ans (2021-2023) *100

Pour voir les résultats des essais dans l’avoine et l’orge, cliquez ici.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.