Avez-vous réussi vos semis de prairies?

Voici mon top 3 des choses à valider après le premier mois d’une prairie

Rearview shot of a farmer standing on a field

*Avec un printemps comme celui de cette année, plusieurs choses ont peut-être accroché côté semis. Entre la première coupe qui est commencée et les semis à finaliser, avez-vous pris le temps de visiter vos implantations de prairies? Il y a plusieurs choses à vérifier, particulièrement 30 jours après le semis. D’autant plus qu’il est encore possible d’apporter certains correctifs afin de réajuster le tir.

Voici mon top 3 des choses à valider après le premier mois d’une prairie afin d’apporter les correctifs nécessaires.

  1. Les catastrophes

En agriculture, personne n’est à l’abri d’une petite (ou d’une grosse) catastrophe! Peut-être pourrez-vous voir à temps :

  • Des dommages causés par l’érosion.
  • Un endroit pas semé, soit par un bris d’équipement ou un manque de semences.

Juste s’assurer qu’il y a eu de la semence et qu’elle ait germé, partout!

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2. Les infestations

On vérifie que ce qui pousse était bien présent dans le sac de semences. Un bon indice : si ce n’est pas sur le rang, ce n’est sûrement pas du foin. Vous me direz que c’est un truc qui fonctionne moins bien avec les semoirs à la volée! J’en conviens. Si infestation il y a, deux options s’offrent à vous :

  • Un traitement herbicide. Ne négligez pas le coût, l’efficacité sur les mauvaises herbes et l’impact sur la croissance des fourragères d’un tel traitement.
  • Une fauche hâtive qui étêterait les mauvaises herbes. Cette technique est souvent suffisante pour diminuer la compétition et stimuler le regain des plantes fourragères, si les conditions le permettent.

S’il s’agit d’une problématique récurrente, il pourrait être bon d’envisager un semis de fin d’été.

3. Les problème de semences

Est-ce que vous auriez pu faire mieux? Voici quelques éléments à vérifier pour vous améliorer :

  • Il s’est formé une croûte : votre sol a peut-être été trop travaillé, a manqué de matière organique ou de structure. Allez-y mollo sur le vibro et pensez à investir dans la santé de vos sols!
  • Les traces du tracteur sont plus fournies en semences que le reste du champ : le lit de semence n’était pas suffisamment ferme. Les roues du tracteur ont tassé le sol et crée un lit plus adéquat pour l’établissement d’une prairie. Pensez à rouler avant de semer! Un lit de semence optimal devrait vous permettre de faire rebondir un ballon de basketball.
  • Il y a trop ou pas assez de plants : peut-être une erreur de calibration ou un problème de germination? Effectuez quelques décomptes au champ pour valider les populations. À l’établissement, on souhaite avoir entre 150 et 250 plants de luzernes par m2, selon le pourcentage de graminée compagnes. Pour vous améliorer, calibrez le semoir et achetez des semences certifiées.

Bonne tournée!

*Texte réalisé par Marie-Pier Landry en collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF). Les propos exprimés dans le texte relèvent toutefois de l’auteur et n’engagent pas le CQPF.

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