Depuis plusieurs jours, il n’a pas plu dans la région de Lanaudière. Les cultures de légumes transformés manquent d’eau. C’est le branle-bas de combat aux Fermes Belvache à Sainte-Anne-des-Plaines pour irriguer leurs 100 hectares de chou-fleur, de brocoli et de carottes.
Simon Gauthier, responsable des cultures maraîchères aux Fermes Belvache, a commencé à irriguer pour pallier la sécheresse.
Les Fermes Belvache cultivent du chou-fleur, du brocoli, des carottes et des pois de transformation pour l’entreprise Nortera, anciennement connue sous le nom de Bonduelle.

Simon Gauthier, un des partenaires de la ferme, souligne qu’il n’a pas plu depuis plus de dix jours. «?L’eau est toujours présente dans le sous-sol, mais la surface est sèche.?» Afin d’éviter que les cultures soient affectées par le manque d’eau, il a commencé à arroser ses champs le 31 juillet. « J’irrigue pour appliquer 25 mm d’eau. Si le temps demeure sec, je reviendrai dans cinq jours », dit-il.
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Au moment d’écrire ces lignes, les champs de carottes ont été irrigués trois fois, tandis que les champs de chou-fleur et de brocoli, deux fois.
Simon Gauthier, qui a acquis ses compétences en travaillant pour d’autres producteurs maraîchers, estime que la saison se déroule favorablement. « Le printemps a été pluvieux, mais, à un moment donné, nous avons eu quelques jours de temps sec. Cela nous a permis de travailler le sol sans l’endommager et de semer. On a eu un coup de 100 mm de pluie en deux heures au début juillet qui a fait des dommages. L’eau s’est accumulée dans les baissières », raconte Simon. Il juge que, jusqu’à présent, la croissance de ses cultures est similaire à celle de l’année dernière. « J’espère que le reste de la saison sera correct », ajoute-t-il, en se croisant les doigts.

Les 150 hectares de pois destinés à la conserverie ont été récoltés à la fin du mois de juillet. Au moment de la rencontre, Simon n’avait pas encore reçu le bilan de la récolte de Nortera. «?Les rendements sont en dessous de nos attentes. Le pois a souffert des gros orages de juillet.?»
Notre producteur, qui maîtrise parfaitement l’espagnol, dirige une équipe de 19 Guatémaltèques. Il souligne qu’il n’a pas eu besoin d’arroser ses pois cette année, contrairement à d’autres années. Il raconte que l’irrigation des pois demande beaucoup de coordination. Pour assurer une récolte uniforme en termes de tendreté des pois, il est préférable d’arroser les champs avec le moins grand intervalle de temps possible entre les champs.
Toutes les cultures maraîchères des Fermes Belvache sont cultivées de manière biologique. Simon admet que ce n’est pas toujours facile. Il y a plusieurs enjeux. « C’est la raison pour laquelle je suis toujours aux aguets des nouvelles technologies qui peuvent nous faciliter la tâche. Notre plus gros défi demeure le contrôle des mauvaises herbes. »