Utilité des systèmes de télégonflage sur les tracteurs

Des économies de carburant jusqu’à 15 % peuvent être observées en utilisant le télégonflage

Publié: il y a 4 jours

Utilité des systèmes de télégonflage sur les tracteurs

Dans un contexte où l’on cherche à être plus performant et à préserver la santé des sols, le télégonflage des pneus (ou CTIS – Central Tire Inflation System) risque de gagner en popularité. Cette technologie permet d’ajuster la pression des pneus en temps réel, directement de la cabine du tracteur, en considérant les conditions de terrain et les opérations à effectuer.

Fonctionnement du système de télégonflage

Le système de télégonflage repose sur cinq principaux composants montrés à la figure ci-dessous : un contrôleur (1), un raccord rotatif pour chacune des roues (2), des conduites d’air pour le raccordement à chacun des pneus (3), une connexion entre le contrôleur et le moniteur de la cabine (4) et une connexion entre le contrôleur et le système pneumatique du tracteur (5).

Schéma montrant les principaux composants d’un système de télégonflage (Source : Michelin).

Comme tout système automatisé, l’information provenant des capteurs est utilisée par le contrôleur pour activer ou non les actionneurs (dans ce cas les valves automatisées permettant l’ajustement de la pression d’air). L’agriculteur peut ainsi modifier la pression des pneus en quelques secondes, sans descendre du véhicule.

À lire aussi

Tracteur Puma 185 de Case IH lors de la dernière édition d'Agritechnica en novembre 2025 à Hannovre, en Allemagne.

Nouveaux tracteurs Optum et Puma de Case IH

Les nouveaux tracteurs Optum (360-440 ch) et Puma (155-185 ch) de Case IH ont fait sensation lors de la dernière édition du salon de machinisme agricole Agritechnica qui avait lieu en novembre 2025 à Hanovre, en Allemagne.

Certaines études prétendent que des économies de carburant aux champs jusqu’à 15 % peuvent être observées en utilisant des systèmes de gonflage automatisés.

Au transport, l’idéal est de gonfler davantage les pneus pour réduire leur surface de contact avec l’asphalte. Dans un contexte où les fermes grossissent et où les tracteurs doivent emprunter la route pour se rendre d’un site à un autre, la facilité offerte par le télégonflage risque d’en intéresser plusieurs.

Les systèmes pour tracteurs sont disponibles sous deux formes : le premier offre des conduites qui passent par le garde-boue sur un joint tournant extérieur (voir figure ci-dessous); le deuxième offre des câbles qui passent le long de l’essieu ou à travers l’essieu vers un joint tournant interne.

Conduites passant par le garde-boue sur un joint tournant extérieur (Source PTG.info).

De leurs côtés, certains tractoristes proposent des systèmes intégrés d’origine, comme le VarioGrip de Fendt montré à la figure ci-dessous. Au cours de la dernière année, les agriculteurs français ont également eu accès au système de gonflage centralisé sur certaines séries de tracteurs John Deere.

Le système intégré VariaGrip de Fendt.

Avantages agronomiques et économiques du télégonflage

Au-delà du confort pour l’opérateur, le télégonflage offre des avantages considérables en matière d’efficacité énergétique, de réduction de la compaction des sols et d’usure des équipements.

Bien qu’ils demandent un investissement initial, un entretien régulier et souvent des modifications pour leur intégration, ces systèmes sont à prendre en considération pour préserver la santé des sols et l’optimisation des opérations.

*Cet article de Claudia Beaudry est une version tirée et adaptée du magazine Le Bulletin des agriculteurs, édition novembre 2025.

Pour lire l’article en entier, abonnez-vous au magazine où plus de contenu exclusif est disponible.

Pour lire d’autres articles liés à la machinerie, cliquez ici.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Claudia Beaudry

Claudia Beaudry

Chroniqueuse

Claudia Beaudry enseigne l'automatisation appliquée à l'agriculture et agit comme représentante chez G2Bpro, importateur et distributeur de composantes agricoles. Elle rédige la chronique Technologies 101 dans Le Bulletin des agriculteurs.