Depuis la parution du rapport mensuel du USDA jeudi (9 juin), les prix des grains se sont comportés dans l’ensemble à l’image du sentiment général qui s’en est dégagé : favorable pour le maïs, négatif pour le soya et neutre à négatif pour le blé.
L’élément clé qu’a révélé le rapport du USDA est qu’autant aux États-Unis que dans le monde, la disponibilité de maïs devrait être encore plus limitée que ce que prévoyaient les marchés.
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États-Unis
Révision de 22,85 millions de tonnes à 17,65 millions de tonnes d’inventaires de fin d’année de maïs pour l’an prochain. La moyenne des estimations des marchés était de 20,32 millions de tonnes. Cette révision fait en sorte que le niveau des inventaires prévu est encore plus faible que cette année et le moins élevé depuis 1995-96.
Monde
Réajustement à la baisse des inventaires de fin d’année de maïs autant pour cette année que l’an prochain, soit : de 122,19 millions de tonnes à 117,44 millions de tonnes pour cette année et 129,14 à 111,89 millions de tonnes pour l’an prochain. Pour l’an prochain, cette révision fait en sorte que le nombre de « jours de réserve » passe à 47. Il s’agit du plus faible niveau de jour de réserve enregistré depuis 1973-74.
Avec de telles révisions, rien de surprenant à ce que les marchés soient devenus particulièrement nerveux concernant le maïs.
Du côté du soya, ce que révèle le USDA est beaucoup moins favorable à une croissance des prix.
États-Unis
Monde
Le contexte qu’a dévoilé le rapport mensuel du USDA est dans l’ensemble beaucoup moins problématique pour le soya que pour le maïs, ce qui se reflète directement dans le comportement qu’a eu son prix par la suite.
Enfin, pour le blé, la situation demeure beaucoup plus ambiguë et difficile à cerner. Que ce soit aux États-Unis comme dans le monde, les inventaires de fin d’année sont appelés à se contracter entre cette année et l’an prochain. Cette perspective devrait être stimulante pour le prix du blé.
Cependant, malgré ce recul des inventaires de fin d’année, leurs niveaux demeurent beaucoup moins problématiques et inquiétants que ceux du maïs. De plus, en raison du début d’année difficile pour le blé d’hiver (conditions de sécheresse) et le blé de printemps (inondations et conditions trop humides) aux États-Unis, les marchés s’attendaient à une révision à la baisse des inventaires américains plus importante que ce qui aura été finalement réalisé.
En résumé, malgré quelques révisions plus surprenantes, les résultats du rapport mensuel du USDA s’insèrent bien dans la ligne de conduite qu’ont adoptée les marchés à l’égard des grains depuis plusieurs semaines, voir plusieurs mois : la situation se révèle de plus en plus critique pour le maïs, incertaine mais toujours acceptable pour le soya, et à surveiller mais peu préoccupante pour l’instant pour le blé.
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