Les gens étaient unanimes après avoir goûté aux fraises fraîchement cueillies de Joël Lalancette des Serres Fontaines lors de l’Expo-FIHOQ, l’incontournable exposition commerciale de l’horticulture au Québec, en novembre dernier. Elles étaient aussi tendres et juteuses que des fraises d’été ayant poussé en pleine terre. Pourtant, ces fraises de serre avaient été cultivées en hors-sol dans des serres chauffées, en plein automne au Québec. L’essai auprès des clients de trois épiceries a été tout aussi concluant : les barquettes de 280 g à 300 g vendues à 4,99 $ l’unité se sont envolées en un temps record.
À lire aussi

La Chine devient une superpuissance… de la frite
Déjà en tête des exportations mondiales d’acier, de voitures électriques, de téléphones et de minéraux stratégiques, la Chine s’impose désormais dans un tout autre domaine : la frite surgelée.
On retrouve le même phénomène du côté de Rose Drummond, qui a redémarré sa production de fraises de serre en 2011 après avoir mis fin à une première tentative dix ans plus tôt. Il ne manque pas de preneurs pour leurs fraises cultivées hors-sol dans des serres chauffées, du mois de mars à la mi-mai et de septembre à la mi-octobre. Elles sont offertes à 20 $ le kilogramme au comptoir de vente de l’entreprise.
Paul Legault, producteur de fraises à Sherrington, connaît un tel succès avec la culture en tunnel et en serre pour des restaurants haut de gamme, comme Le Toqué et le Laurie Raphaël, qu’il a carrément abandonné la culture en champ. La stratégie lui a permis de diminuer ses surfaces de culture tout en maintenant sa production. Il faut cependant tenir compte de l’objectif de l’entreprise. Paul Legault a misé sur un créneau de niche alors que la tendance actuelle des nouveaux producteurs est de miser sur le marché de gros.
Lire aussi: Les outils de production se multiplient