Après un léger ralentissement du nombre de cas de diarrhée épidémique porcine (DEP) cet été, l’industrie porcine des États-Unis fait face à une augmentation cet automne. En date du dernier rapport des NAHLN Laboratories, le 24 octobre 2013, le pays a jusqu’à maintenant fait face à 828 cas diagnostiqués de DEP depuis avril dernier.
Durant la semaine du 13 octobre, 59 cas avaient été diagnostiquées, ce qui est une hausse marquée comparativement aux semaines précédentes. De la fin juin au début septembre, le nombre de cas avoisinait le 30 cas par semaine, mais dès la fin septembre, les cas dépassaient les 40 par semaine.
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L’American Association Swine Veterinarians décrit la maladie comme suit. La DEP est une maladie virale dont le virus appartient à la famille des coronavirus. Même si la maladie ressemble à la gastroentérite, il ne s’agit pas de la même maladie et la vaccination contre la gastroentérite ne prévient pas la DEP.
Lors de l’avènement du virus dans un troupeau, il en résulte une diarrhée sévère, des vomissements, une morbidité très élevée (jusqu’à 100%) et une mortalité variable (pouvant atteindre 100% chez les jeunes porcs). La durée d’incubation est courte (2 à 4 jours). La protection immunitaire survient par la prise de colostrum. La maladie se communique par le contact entre les fèces et le museau.
Le chercheur Yao-Wei Huang, œuvrant à la fois dans l’état de Virginie et en Chine, vient de publier une étude sur le réseau du mBio sur l’origine du virus. Lui et son équipe ont conclu que les souches du virus de la PED présentes aux États-Unis seraient originaires de la Chine.
Aucun cas n’a encore été diagnostiqué au Canada. Le Conseil canadien de la santé porcine surveille l’évolution de la maladie aux États-Unis et, conjointement avec l’Association canadienne des vétérinaires porcins, elle incite les vétérinaires à soumettre des tests diagnostics.