Le nématode à kyste du soya (NKS) a été découvert pour la première fois au Québec l’été dernier, à Saint-Anicet, en Montérégie-Ouest. L’automne suivant, le personnel d’Agriculture et Agriculture Canada (AAC) en avait découvert dans des champs de soya d’autres régions, sans révéler plus de détails.
Des kystes ont aussi été découverts dans deux champs de la Montérégie-Est, deux champs de l’Estrie et deux champs de Lanaudière, a indiqué la semaine dernière Benjamin Mimee, nématologue chez AAC à Saint-Jean-sur-Richelieu. Il n’a pas précisé les municipalités.
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À l’occasion de cette tournée automnale dans les régions productrices de soya, très peu de champs ont été échantillonnés, a expliqué Benjamin Mimee, lors d’un atelier à la Journée phytoprotection du CRAAQ, à Beloeil. Les champs étaient choisis de façon aléatoire, ou en réponse à des appels de producteurs ayant des problèmes d’origine inconnue dans un champ de soya. Dans ces derniers cas, aucun ne s’est avéré touché par le NKS.
Des kystes ont été découverts dans environ le tiers des champs échantillonnés, mais à raison de seulement deux par champ. Les chercheurs retourneront cet automne dans ces mêmes champs, pour voir s’ils en trouveront à nouveau.
« Ce sont des niveaux de population très très bas, a indiqué Benjamin Mimee. À ces niveaux, on n’observe pas encore de dommages aux cultures. »
En Ontario et aux États-Unis, le NKS peut provoquer des pertes de rendement de l’ordre de 50 %. Le NKS est impossible à éradiquer, mais de bonnes pratiques peuvent ralentir la croissance de sa population.
Le NKS peut connaître quatre cycles de reproduction dans une saison, d’où l’avantage de dépister à l’automne. Il peut être présent depuis plusieurs années dans un champ avant même que les rendements soient affectés ou que des symptômes soient visibles sur les plants. Les symptômes sont non spécifiques, donc on peut facilement les méprendre pour une carence ou un autre problème phytosanitaire.
Les kystes sont visibles à l’oeil, sur les racines du plant de soya, sous forme de sphères plus petites que les nodules.
Cet automne, le Réseau d’avertissements phytosanitaires tentera de dépister le NKS sur 44 sites dans les régions productrices de soya au Québec. Les producteurs qui soupçonnent la présence du NKS et voudraient faire analyser des échantillons de sol peuvent communiquer avec Katia Colton-Gagnon, au CÉROM (450-464-2715, poste 242), qui dirigera les échantillons de sol aux laboratoires d’AAC.
À lire aussi :
Le Bulletin d’information No 23 du RAP
Prêts pour le nématode à kyste du soya? (article du Bulletin des agriculteurs)