Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) et l’Université Laval à Québec ont découvert une particularité en rapport avec le concept de l’ensilage en 24 heures à peine ou « l’ensilage en un jour ».Cette technique de plus en plus populaire en Amérique du Nord consiste à former des andains larges lors de la coupe pour une récolte du fourrage dans la journée afin de conserver le plus d’éléments nutritifs possible.
Les chercheurs ont pu confirmer que le choix des espèces fourragères combinées à la formation d’andains larges durant la fauche en fin d’après-midi peut augmenter la teneur en sucre dans les fourrages de 20 à 40 grammes par kilogramme de matière sèche.
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Ainsi, « quand deux journées consécutives sans pluie sont prévues et que les conditions de préfanage sont bonnes, les producteurs peuvent combiner la fauche en après-midi et la mise en andains larges afin d’ensiler la luzerne à teneur élevée en sucre en moins de 24 heures », peut-on lire dans le résumé du rapport. Si la coupe a lieu le matin pour une récolte dans les 24 heures, la teneur en sucre sera moins élevée.
Gilles Bélanger, spécialiste des cultures fourragères à AAC Québec ajoute que les « Les vaches laitières consommeront davantage de fourrage si celui-ci a une teneur plus élevée en sucre au moment de l’ensilage, et elles pourront ainsi augmenter leur production de lait de 5 %. Les sucres aident les bactéries du rumen, ou estomac, de la vache à mieux utiliser l’azote du fourrage. «
Selon Gaëtan Tremblay, Ph.D., spécialiste de la nutrition animale au Centre de recherche et de développement sur les sols et les grandes cultures d’AAC au Québec, » entre 40 et 90 % des protéines brutes des ensilages de luzerne se dégradent sous forme d’azote non protéique. Pour utiliser cet azote efficacement, les bactéries du rumen ont besoin de sucre comme source d’énergie facilement disponible. » L’azote non utilisé sera transformé en ammoniac et rejeté dans l’environnement.
Source: AAC