L’Italie pourrait ne pas ratifier l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, aussi appelé l’Accord économique et commercial global (AECG). Le pays, gouverné par un nouveau gouvernement d’extrême droite, invoque la protection qui serait insuffisante pour les appellations transalpines. L’annonce aurait été faite par le ministre italien de l’Agriculture en entrevue au quotidien La Stampa.
« Nous ne ratifierons pas l’accord de libre-échange avec le Canada parce qu’il ne protège qu’une petite partie de nos AOP (appellations d’origine protégée) et de nos IGP (indications géographiques protégées) », explique Gian Marco Centinaio, qui est membre de la Lega (Ligue, extrême droite).
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L’Accord économique et commercial global ou CETA selon l’acronyme anglais, est entré en vigueur à titre provisoire en septembre dernier mais il doit encore être ratifié par les parlements des pays membres. La Belgique avait hésité avant la ratification en septembre dernier, semant le doute sur la conclusion de l’accord.
L’AECG ne fait pas l’unanimité en Europe sur différents points, tels que la protection des investissements et la concurrence entre les secteurs agricole. Certains groupes craignent aussi un affaiblissement des normes sanitaires et environnementales.
La nouvelle arrive cependant à un moment difficile pour le Canada confronté avec des négociations difficiles sur le renouvellement de l’ALENA. Les trois partenaires qui comprennent aussi le Mexique et les États-Unis négocient depuis août 2017. Le Canada a d’ailleurs fait savoir qu’il pourrait ratifier prochainement une autre entente commerciale, le Partenariat transpacifique qui réunit plusieurs pays de l’Asie, à l’exception de le Chine.