Les truies quittent les fermes bien avant d’atteindre le seuil de rentabilité. C’est l’avis du chercheur Bill Flowers, de l’Université de l’état de la Caroline du Nord. Le Dr Bill Flowers est un spécialiste de la reproduction des truies.
Lorsque les truies vivent plus longtemps, elles sont plus rentables pour l’entreprise. La longévité des truies peut-être aussi un enjeu de bien-être animal. « Ce n’est pas un système durable pour nos élevages de truies, aux États-Unis ou ailleurs », a-t-il dit lors d’une conférence tenue à London, Ontario.
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Des haies brise-vent pour lutter contre la chaleur
La ferme WB a planté des haies brise-vent qui, à maturité, procureront de l’ombre à leur troupeau de vaches Highland lors des journées chaudes d’été. Cette initiative a été rendue possible grâce à l’expertise et au financement d’ALUS Montérégie.
Swine Management Services, qui gère près du quart des porcs élevés aux États-Unis, indique que le taux de remplacement des truies aux États-Unis est de 47% par an. C’est bien en-dessous des trois parités qui sont nécessaires avant qu’une truie ne devienne rentable.
Billy Flowers indique que la plupart des réformes sont attribuables à des problèmes de reproduction.
Avant le sevrage
Le chercheur explique que des problèmes surviennent plus tôt qu’escompté par les personnes, et que cela influence la survie et l’efficacité reproductive des truies.
Le poids à la naissance et la taille de la portée des cochettes ont un impact significatif sur leur succès en tant que truies.
Les fermes multiplicatrices produisant des truies pour la génétique doivent donc en tenir compte. Souvent, l’attention est mise sur ces truies lorsqu’elles sont sélectionnées ou qu’elles sont transférées dans la ferme productrice. Toutefois, la phase de développement précoce commence tout de suite après la conception.
Les cochettes qui naissent dans de grandes portées ont moins de place pour se développer et, par conséquent, leurs organes se développent moins à la naissance. Durant ses 32 ans de carrière, Billy Flowers note que les progrès dans la taille de portée et de production laitière ont été apportés par l’amélioration génétique.
Le moment est peut-être venu de mettre davantage de pression sur les facteurs qui affectent la longévité des truies, mais ils peuvent être contraires aux besoins des exploitations commerciales.
La recherche le dit
Dans une étude, Flowers a pesé les porcs à la naissance et au sevrage et a mis en place les portées de manière à ce qu’il n’y ait que sept porcelets allaités par truie, de sorte que la seule variable était la différence de taille de portée pendant la lactation.
Les truies ont été gérées exactement de la même manière pendant le reste de leur période de croissance et ont été envoyées dans deux fermes de truies commerciales. Environ 40% des jeunes truies de petites portées étaient encore dans le troupeau après la deuxième parité, contre 12% de grandes portées.
Il a également examiné le poids à la naissance et la longévité. Les truies nées avec moins de 1,1 kg n’ont pratiquement aucune chance de faire partie du troupeau à long terme, par rapport aux truies nées avec un poids à la naissance de 1,6 kg.
Selon Billy Flowers, utiliser des critères de sélection pour la longévité des truies au stade de la multiplication peut aider, mais il comprend que ce ne sont pas tous qui voudront appliquer cette méthode de sélection.
Une alternative consiste à se concentrer sur le bon départ des jeunes truies en assurant la consommation de colostrum et en encourageant la croissance avant le sevrage.
Source : Farmtario