Le programme de vaccination régionale contre le syndrome reproducteur et respiratoire porcin (SRRP) dans la région de la Beauce n’a pas donné les résultats escomptés. Le projet mené par le Centre de développement du porc du Québec (CDPQ) et le vétérinaire Martin Bonneau de la Clinique Demeter visait à tester la vaccination régionale de troupeaux avec des souches locales du virus du SRRP pour combattre cette coûteuse maladie. C’est ce qu’on appelle un vaccin autogène.
Les 40 troupeaux testés étaient localisés dans quatre municipalités : Saint-Bernard, Saint-Elzéar, Saint-Narcisse-de-Beaurivage et Saint-Patrice-de-Beaurivage. Deux groupes ont été formés : les truies vaccinées avec le vaccin autogène et le groupe témoin. Toutes les truies avaient été soumises à un vaccin ou à une crise de SRRP. La présence du virus a été effectuée et les souches ont été identifiées.
À lire aussi

Le monde agricole déçu des engagements du gouvernement Legault
Les promesses agroenvironnementales et la tarification carbone ne sont pas à la hauteur des attentes de l’UPA et des Producteurs de grains du Québec. Entrevue.
Durant les deux années qu’a duré l’étude, de septembre 2008 à septembre 2010, il y a eu moins de crises sanitaires sur les sites de maternité témoins (15 crises) que sur les sites avec animaux vaccinés (23). Toutefois, aucun troupeau dont les animaux ont reçu le vaccin autogène n’a été victime d’un épisode de SRRP causé par une des souches incluses dans le vaccin. Le vaccin autogène a donc bel et bien fonctionné.
Les auteurs de l’étude ciblent le trop grand nombre de virus dans la zone ciblée pour expliquer l’échec de la vaccination autogène dans cette région. « La diversité des souches de virus en circulation (plus de 45 souches différentes) dépassait largement le cadre conceptuel d’un vaccin autogène (deux à huit souches par vaccin) », peut-on lire dans le rapport sommaire. La vaccination autogène n’est pas à proscrire, mais son utilisation a des limites.
Le rapport vient d’être rendu disponible sur le site du CDPQ.