Montréal (Québec), 3 juin 2008 – Avec l’ouverture de laConférence de la FAO – l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture – sur la sécurité alimentaire mondiale, le Canada pourrait assumer un rôle de chef de file en matière de libéralisation des marchés. Lacrise alimentaire mondiale et la reprise du cycle de négociations de Dohadonnent l’occasion au Canada d’abolir la gestion de l’offre et les tarifsdouaniers sur les denrées agricoles afin de profiter de la hausse croissantede la demande des pays émergents. Les auteurs d’une Note économique del’Institut économique de Montréal sur le cycle de négociations de Doha et lecommerce agricole, les économistes Marcel Boyer et Sylvain Charlebois,préviennent que « se cacher derrière des tarifs douaniers protectionnistes etjouer son avenir sur un marché intérieur qui a déjà atteint la maturité nepourra mener qu’à un désastre ».
Trois changements majeurs de politiques sont souhaitables
À lire aussi
Les tensions commerciales ont renforcé la confiance dans le système alimentaire canadien
Les menaces de tarifs douaniers américains ont amélioré l’opinion des Canadiens sur le système alimentaire du pays, selon un récent rapport. Il s’agit d’une occasion pour les agriculteurs et les autres acteurs canadiens de l’agroalimentaire de rappeler leur importance.
- une réduction importante ou même carrément l’abolition des subventions directes et indirectes à l’agriculture dans les pays développés, y compris les tarifs douaniers et les quotas à l’importation s’appliquant aux denrées agricoles;
- une ouverture significative des pays en développement plus puissants, notamment le Brésil, l’Inde et la Chine, aux produits industriels des pays développés;
- des programmes d’aide internationale plus efficaces visant à revitaliser le secteur agricole des pays pauvres grâce à des investissements dans les infrastructures.
La Note économique intitulée Le cycle de négociations de Doha et lecommerce agricole a été préparée par Sylvain Charlebois, professeur agrégé enmarketing à l’Université de Régina et Marcel Boyer, vice-président etéconomiste en chef de l’IEDM et titulaire de la Chaire Bell Canada en économieindustrielle de l’Université de Montréal.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
http://www.fao.org