Quel est le lien entre un cidriculteur et un comptable retraité? Entre un fabricant de gâteries pour chiens et un conseiller en industrie alimentaire? Et entre un fabricant de machinerie pour le travail du sol et une spécialiste du transport routier? Réponse : le mentorat.
Le jeudi 4 février dernier, Développement économique de la MRC des Maskoutains, Groupe ProConseil et le MAPAQ Montérégie-Est organisaient une activité de réseautage pour discuter de mentorat d’affaire. Trois témoignages ont été présentés.
Cidriculteur – comptable retraité
Même s’il a eu jusqu’à maintenant deux mentors officiels par le Réseau M, Guillaume Leroux considère que plusieurs personnes l’ont aidé à démarrer et à faire prospérer l’entreprise qu’il a fondée avec deux amis il y a 10 ans, Val Caudalies. « Les anciens propriétaires de la fermes sont restés très proches », dit-il à titre d’exemple.
L’actuel mentor, Serge Brodeur, a une quarantaine d’années d’expérience dans le monde des affaires. Selon lui, le rôle du mentor est d’écouter et d’aider à la réflexion. « Un mentor souhaite la réussite du mentoré », dit-il. Malgré sa vaste expérience, Serge Brodeur avoue humblement avoir beaucoup appris avec Guillaume Leroux.
Fabricant de gâteries pour chiens – coneiller en industrie alimentaire
Hugo Berthiaume s’amuse à dire que ce sont les agriculteurs qui lui ont permis de démarrer son entreprise. Petit Muso se spécialise dans la production et la distribution de gâteries pour chiens. Il s’agit de foie de porc, de cœur de porc, de cœurs de poulet et de gésiers de poulets qui sont déshydratés entiers ou en morceaux.
L’entreprise a connu un essor impressionnant. En 2012, Hugo Berthiaume présentait son plan d’affaire et aujourd’hui, les produits de Petit Muso sont déjà distribués chez quelque 300 détaillants.
Son mentor, Richard Séguin (pas le chanteur), a vu l’évolution de l’entreprise. « J’ai posé beaucoup de questions à Hugo, dit-il. Mon but est de guider, mais pas de solutionner. » Avec Hugo Berthiaume, Richard Séguin a eu la piqûre du mentorat. « J’en veux d’autres », dit-il. Une relation mentor-mentoré dure le temps que le mentoré en a besoin ou que le mentor peut aider le mentoré à évoluer.
Fabricant de machinerie – spécialiste du transport routier
Marco Brouillard avait de grandes décisions d’affaire à prendre lorsqu’il est passé dans un poste de gestion de l’entreprise familiale dans les années 2007-2008. La Sole produit de la machinerie pour le travail du sol. De 2009 à 2013, il est allé chercher un mentor pour l’aider à passer cette étape.
Sylvie Simoneau ne se formalise pas de ne pas être du secteur agricole. Elle a œuvré toute sa vie dans une entreprise familile de transport routier. « Toute entreprise est une entreprise », dit-elle. Les défis de gestion sont similaires. Dans sa relation avec Marco Brouillard, elle se voit comme une accompagnatrice. « Un mentor, c’est quelqu’un qui aide une autre personne à trouver ses solutions », dit-elle en insistant sur « ses solutions ». « Je n’ai jamais vu les états financiers de Marco », ajoute-t-elle.
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