France, 10 septembre 2001 – La France ne veut pas d’accord agricole préalable aux négociations internationales sur le commerce et répète à l’envi que l’accord doit être global. Jean Glavany, ministre de l’Agriculture a réitéré les positions du gouvernement en la matière à l’occasion de son déplacement au Japon, estimant que plus le texte concernant l’agriculture à Doha serait court, « mieux cela vaudrait ». Jean Glavany profitera de son voyage en Asie pour insister sur la réalité de la convergence entre Paris et Tokyo, qui défendent avec la même conviction le caractère multifonctionnel de leur agriculture. Le ministre français souhaite que, lorsque les discussions agricoles commenceront, « tout soit mis sur la table, le passé, le présent et le futur ». Le passé, a-t-il commenté, c’est que l’Europe a respecté les engagements qu’elle avait pris à Marrakech en 1993, lors de la clôture de l’Uruguay Round. Le présent c’est le bond de 700% des aides à l’agriculture américaine depuis 1996 et leurs « effets considérables sur les marchés internationaux ». L’avenir c’est une évolution parfaitement prévisible des subventions européennes d’ici 2006, conforme aux accords signés par les Quinze à Berlin, tandis que les intentions américaines demeurent très vagues.
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Source : Les Échos