Rome (Italie), 10 juillet 2009 – M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, a accueilli avec satisfaction l’initiative de sécurité alimentaire du G8 – d’un montant de 20 milliards de dollars – la qualifiant de changement de politique encourageant en faveur des pauvres et des affamés.
S’adressant au G8, M. Diouf a affirmé: « La Déclaration commune de L’Aquila sur la sécurité alimentaire mondiale marque un heureux et encourageant changement de politique en faveur du soutien aux pauvres et aux affamés afin qu’ils puissent produire eux-mêmes leur nourriture. »
C’est ce que la FAO a plaidé pendant de nombreuses années sans succès, a fait observer M. Diouf.
Le Sommet du G8 est convenu de mobiliser 20 milliards de dollars sur trois ans pour une stratégie globale axée sur le développement agricole durable.
M. Diouf s’est déclaré confiant que les chefs d’Etat et de gouvernement du G8 traduiraient effectivement leurs engagements en actions concrètes.
« Je suis convaincu, a-t-il dit, que vous allez traduire ces engagements en actes concrets non seulement pour des considérations morales bien naturelles mais aussi pour de bonnes raisons économiques, et enfin pour assurer la paix et la sécurité du monde. »
Le spectre de la famine
M. Diouf a exhorté la communauté internationale des bailleurs de fonds à consacrer à l’agriculture « le plus tôt possible » 17 pour cent de l’aide publique au développement, rappelant que tel était le niveau des investissements qui avait permis de sauver le monde de la grave famine qui se profilait à l’horizon en Asie et en Amérique latine dans les années 1970.
Aujourd’hui, un programme d’investissements similaire est requis d’une part, pour nourrir plus d’un milliard de personnes qui souffrent de la faim et, d’autre part, pour faire en sorte que la population mondiale, appelée à dépasser les 9 milliards en 2050, puisse compter sur des quantités suffisantes de nourriture.
Sommet mondial de l’alimentation, novembre 2009
D’autre part, M. Diouf a souligné que le prochain Sommet mondial de l’alimentation rassemblant les chefs d’Etat et de gouvernement de la planète – le troisième après les Sommets de 1996 et 2002 – est appelé à dégager un large consensus sur l’éradication de la faim, l’amélioration du système de gouvernance agricole internationale et les stratégies et programmes en vue d’assurer la sécurité alimentaire mondiale.
Ce Sommet se tiendra au siège de la FAO, à Rome, du 16 au 18 novembre 2009.
« Je suis convaincu, Excellences, que vous voudrez participer personnellement à ce Sommet des dirigeants des 192 Etats membres de la FAO pour assurer le plus fondamental des droits de l’homme, le « droit à l’alimentation » », s’est exclamé M. Diouf.
Enfin, citant Jawaharlal Nehru, fils du premier chef de gouvernement de l’Inde indépendante, M. Diouf a rappelé : « Tout peut attendre, mais l’agriculture ne peut pas attendre ».
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
http://www.fao.org
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