La facture liée aux impacts de la météo depuis le début de l’année risque d’être salée. Déjà, la Financière agricole du Québec (FADQ) a enregistré 3473 avis de dommages pour un total de 23,8 M$. À pareille date l’an dernier, le nombre d’avis se situait à 1972 pour un total de 5,6 M$ d’indemnités versées. Un tiers des réclamations en 2023 concerne le sirop d’érable tandis qu’un autre tiers est lié aux céréales, maïs-grain et protéagineuses.
Vendredi dernier, la Financière a annoncé être consciente des problèmes causés par les accumulations d’eau dans les champs. Elle veut prioriser les dossiers liés aux intempéries des dernières semaines et s’accorde plus de temps pour déposer un avis. Les équipes auraient aussi été bonifiées sur le terrain pour constater les dégâts.
À la fois la Financière, le MAPAQ et l’UPA partageront de l’information pour suivre l’évolution de la situation. « L’objectif est de demeurer flexible dans les circonstances actuelles », indique la FADQ.
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Les grains plombés par les bonnes conditions
Une semaine après avoir engrangé de fortes hausses, les principaux grains repartent de plus belle à la baisse.
Dans son état des cultures en date du 18 juillet, il est mentionné que « plusieurs épisodes de vent, de pluie, d’orage et de grêle ont occasionné des dommages dans plusieurs cultures ». Elle recense des « champs inondés par la crue des eaux de certaines rivières dans les régions de la Capitale-Nationale, de Chaudière-Appalaches, de l’Estrie et de la Mauricie », pour les cultures céréalières, ainsi que « l’ouverture de nombreux avis de dommages pour l’excès d’eau et de vent, la grêle ainsi que la crue des eaux » pour les pommes de terres, les protéagineuses et le maïs-grain.
Les cultures maraichères encaissent également le coup de l’excès d’eau. Une prorogation de dates limites de semis a été accordée pour plusieurs cultures (haricots frais, choux fleurs et haricots de transformation et chou transplanté) dans plusieurs régions, dont Lanaudière, Laval, la Montérégie et les Laurentides. Les travaux avancent peu ou pas alors que plusieurs champs de pois de transformation ont été abandonnés. Les trois-quarts des régions annoncent une baisse de quantité et plus de la moitié une baisse de la qualité.
Ce sera aussi probablement une année à oublier pour les petits fruits. La quantité est en baisse partout pour fraises, tout comme la qualité, à l’exception des régions de Saint-Jean et Saint-Hyacinthe. Les perspectives sont également peu encourageantes pour les pommes qui ont connu des problèmes avec le gel du printemps et par endroit, la grêle. Dans ce cas-ci, Laval et les Laurentides affichent des perspectives dans les moyennes.
Selon la FADQ, Les cinq stations météo ayant cumulé le plus de précipitations (mm) depuis le 1er avril, comparativement à la moyenne des années 1998 à 2022, sont celles de Saint-Cécile-de-Levrard (+190,6), Saint-Célestin (+176,2) dans le Centre-du-Québec, Potton (+173,85) et Saint-Georges-de-Windsor (+160,1) en Estrie, et Saint-Léonard-de-Portneuf (+167,09) dans la Capitale-Nationale. À l’opposé, les principaux déficits hydriques se trouvent tous en Abitibi-Témiscamingue ou dans le Bas-Saint-Laurent.