Québec (Québec), 5 juin 2006 – L’Association québécoise des industriesde nutrition animale et céréalière souhaite que le ministre de l’Agriculture,des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec profite du 50e anniversaire de laloi sur la mise en marché des produits agricoles, alimentaires et de la pêche,pour procéder à une révision de cette loi incontournable dans le milieu agro-alimentaire québécois.
Oeuvrant dans un contexte économique complètement différent de celui qui prévalait lors de l’adoption de cette loi il y a cinquante ans, l’industrie agro-alimentaire québécoise se trouve aujourd’hui à un carrefour de son histoire et il est essentiel que le gouvernement lui donne les outils pour l’aider à tirer son épingle du jeu. « Comme industrie, nous avons plus quejamais besoin que le gouvernement, par ses lois et règlements, favorise etencourage davantage la concertation dans le milieu agro-alimentaire, sinonnous risquons de frapper un mur », a signalé Monsieur Yvan Lacroix, président-directeur général de l’AQINAC.
Malheureusement, cette concertation si essentielle entre les diversacteurs de l’industrie demeure davantage l’exception que la norme. Laconfrontation persiste encore à bien des niveaux dans les différents maillonsdes chaînes de production et de commercialisation. « Cette confrontation, biensouvent stérile, a des conséquences extrêmement négatives dans beaucoup desecteurs où évoluent nos membres, notamment chez les producteurs et lestransformateurs de porcs qui doivent faire face à une concurrence féroce auniveau nord-américain et international », a déclaré M. Lacroix.
En conséquence, l’AQINAC et ses membres interpellent le ministreVallières afin qu’il aille de l’avant le plus tôt possible avec uneproposition d’adaptation de la réglementation régissant la mise en marché desproduits agro-alimentaires, tel qu’il en a déjà exprimé le souhait par lepassé. « Pour demeurer compétitifs sur plan économique, une modernisation de laréglementation en place est impérative. Une plus grande concertation se doitd’être favorisée et valorisée, sans compter que des mesures d’indicatifséconomiques devraient être instaurés et pris en compte. Il est donc urgent quele ministre passe de la parole aux actes et qu’il lance les travaux devantmener à une adaptation des mécanismes de mise en marché par rapport à laréalité quotidienne vécue par l’industrie, en particulier dans le contexte del’ouverture des marchés internationaux. Il en va de l’avenir et de la surviede notre industrie », a conclu Yvan Lacroix.
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