Ottawa (Ontario), 8 août 2007 – L’honorable Chuck Strahl, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, a annoncé que les mesures que prend le nouveau gouvernement du Canada continuent de protéger le bétail canadien contre la fièvre aphteuse.
« Nous continuons à surveiller la situation de près. Il s’agit d’une grande priorité du nouveau gouvernement du Canada et nous confirmons que les autorités fédérales prennent toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé du cheptel canadien, affirme le ministre Strahl. Nous intervenons toujours rapidement et efficacement en cas de détection de foyer de fièvre aphteuse à l’étranger. »
Des maladies animales graves comme la fièvre aphteuse et l’influenza aviaire se retrouvent en tout temps à un endroit ou l’autre du globe. Pour se protéger contre ces menaces constantes, le Canada applique une série de mesures de protection qui commencent à la frontière et se continuent jusque dans les exploitations agricoles à l’échelle du pays. Ces mesures ont été entièrement mises en oeuvre pour contrer les risques zoosanitaires que présente l’épizootie actuelle de fièvre aphteuse au Royaume-Uni.
Les importations au Canada d’animaux et de produits animaux vulnérables du Royaume Uni restent interdites. L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a déterminé qu’aucun produit importé auparavant ne présentait de risque important pour la santé des animaux.
L’ACIA collabore avec l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) afin d’accroître la vigilance à tous les postes frontaliers canadiens. Les deux organisations s’emploient à sensibiliser davantage les voyageurs, et plus particulièrement ceux qui arrivent du Royaume-Uni, à leurs responsabilités à l’égard de la déclaration de tous les aliments, animaux et produits animaux, puisque ceux-ci pourraient être porteurs du virus de la fièvre aphteuse. Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international a également diffusé un avis aux voyageurs pour rappeler à ceux qui arrivent du Royaume-Uni d’informer les autorités douanières s’ils ont visité une exploitation agricole à l’étranger et s’ils prévoient en visiter une sous peu au Canada.
Compte tenu des interventions rapides du Royaume Uni et de l’étendue du foyer de fièvre aphteuse, qui semble actuellement être confiné, aucune autre mesure n’est prévue pour l’instant à la frontière. En outre, si la situation change, l’ACIA prendra des mesures additionnelles pour minimiser les risques que présentent les déplacements des gens et le transport de produits à l’échelle internationale.
La lutte contre les maladies au Canada est une responsabilité partagée. Pour appuyer les restrictions que le gouvernement impose à la frontière, les éleveurs canadiens de bétail doivent toujours appliquer des principes et pratiques adéquates de biosécurité. L’ACIA encourage les associations agricoles à communiquer à leurs membres l’importance absolue du maintien de mesures rigoureuses de lutte contre les maladies dans toute les exploitations agricoles du Canada.
L’hypothèse actuelle selon laquelle l’origine du foyer de fièvre aphteuse du Royaume-Uni serait un complexe de laboratoires, fait ressortir l’importance de la biosécurité en laboratoire au Canada. En fait, tous les laboratoires de l’ACIA, qui sont les seules installations au Canada autorisées à conserver le virus de la fièvre aphteuse, appliquent des méthodes et protocoles rigoureux visant à empêcher la fuite accidentelle d’agents pathogènes dans l’environnement. Ces mesures se fondent sur les normes internationales et font l’objet d’un examen complet régulier.
Même si la prévention des maladies est l’objectif ultime de l’ACIA en matière de santé animale, la capacité d’intervenir en cas d’épizootie ne peut être ignorée. A cette fin, l’ACIA a établi un plan précis d’intervention en cas de détection de la fièvre aphteuse qui permettrait aux autorités canadiennes d’identifier, de confiner et d’éliminer tout foyer d’inspection.
L’ACIA reste en contact étroit avec les autorités du Royaume-Uni afin d’exercer un suivi de la situation. Tous renseignements nouveaux seront communiqués à la population canadienne dès qu’ils seront connus.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA)
http://www.cfia-acia.agr.ca/
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