Olymel : la recommandation du conciliateur acceptée par les travailleurs

Publié: 18 février 2007

Tring-Jonction (Québec), 13 février 2007 – C’est dans une proportion de 62,2 % que les travailleurs de l’usine de découpe de porcs Olymel de Vallée-Jonction (CSN) ont accepté, par un vote au scrutin secret, la recommandation que le conciliateur, Jean Poirier, a déposé aux parties syndicale et patronale pour régler le différend qui les opposait quant à l’avenir de l’entreprise et aux conditions de travail qui prévaudront à compter du 1er octobre 2007. Des 891 salariés actuellement à l’emploi àVallée-Jonction, 861 ont participé à l’assemblée générale.

Selon Gino Provencher, président du syndicat, le résultat du voted’aujourd’hui s’explique par deux facteurs qui se rejoignent. Certes par lapression qui pèse sur les travailleurs depuis plusieurs semaines, mais aussipar un apparent changement d’approche d’Olymel. « Les dernières concessions del’employeur au cours des heures qui ont suivi le rejet de son offre ultime,dimanche, ont rendu plus acceptables les conditions générales avec lesquellesnous nous trouverons. Les travailleurs qui voudront quitter l’usine au coursde prochains mois le feront dans de meilleures conditions. L’employeur quivoulait balayer certains de nos droits les plus élémentaires, comme celui dechoisir nos vacances, a dû admettre que l’idée n’était pas vraiment bonne,tout comme celle de retirer le poste à la prévention en santé et en sécuritéau travail.

« Par ailleurs, par sa dernière offre, qui repoussait l’application de sesdemandes à l’échéance de la convention collective actuelle, l’employeur acertainement pu recueillir l’assentiment d’un nombre important d’entre nousqui entendait faire respecter l’engagement signé par les deux parties il yaura bientôt six ans. Par ces concessions, Olymel a fait preuve d’un début derespect envers ses travailleurs. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, les membresdu syndicat ont décidé d’envoyer un message en faveur de la relance del’usine. Il revient maintenant à l’employeur de se commettre et de participerà la relance de l’industrie », de déclarer Gino Provencher.

« En effet, si la décision d’aujourd’hui sort l’usine de Vallée-Jonctionet la région d’une certaine tourmente, il ne faudrait pas croire pour autantque l’industrie porcine ne souffre d’aucun problème structurel. Pour se sortirdéfinitivement de la crise et faire évoluer cette industrie, Olymel ne peutcontinuer à se comporter comme il le fait, en imposant ses vues et en refusantde reconnaître le syndicat comme étant un interlocuteur valable. Il doitprendre acte des effets pervers de sa gestion des relations de travail sur leclimat de travail. Nous demandons aujourd’hui à Olymel et à la Coop fédérée des’engager à travailler plutôt à élaborer des relations de travailconstructives », d’ajouter Jean Lortie, président de la Fédération du commercede la CSN.

Par ailleurs, à l’issue du vote, la présidente de la CSN, ClaudetteCarbonneau, a communiqué avec le syndicat pour lui réitérer que la centralemettra tout en oeuvre, tout comme elle l’a fait récemment, pour que l’ensembledes intervenants du secteur, soit Olymel, la Coop fédérée, la SGF, l’UPA et legouvernement prennent leurs responsabilités. « Le gouvernement du Québec doitassurer un véritable leadership pour la relance de l’industrie porcine auQuébec », déclare la présidente de la CSN.

Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

Confédération des syndicats nationaux
http://www.csn.qc.ca

Olymel
http://www.olymel.com

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