Les frères Thomas, Côme et Loïc Dewavrin cultivent en régie biologique sur quelque 600 hectares à Les Cèdres, dans l’ouest de la Montérégie. Les rendements de leurs champs de maïs varient de 7 à 10 tonnes à l’hectare. Ils y arrivent sans engrais minéral, et la plupart du temps sans fumier! Le secret de leur fertilisation : les engrais verts.
Les trèfles blanc et rouge qu’ils implantent dans leur blé fixent l’azote et en rendent environ 80 unités disponibles pour la culture de maïs l’année suivante, estime Thomas Dewavrin. Le trèfle est partiellement détruit vers la fin novembre et contrôlé au printemps en faisant des faux semis pour le maïs. Si du ray-grass est implanté dans le maïs, celui-ci à son tour propulsera les rendements du soya l’année suivante.
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Une semaine après avoir engrangé de fortes hausses, les principaux grains repartent de plus belle à la baisse.
Les primes pour le maïs-grain biologique étant élevées et les coûts des intrants plutôt bas, les Dewavrin peuvent aisément mettre jusqu’à 10 % de leurs terres en jachère « intelligente », afin d’enrichir le sol. Un champ ensemencé d’avoine, pois et vesce après un contrôle des vivaces au courant de l’été peut fournir au maïs de l’année suivante tout ce qu’il lui faut pour produire un très bon rendement.
Ces pratiques de fertilisation « verte » sont-elles d’intérêt pour des producteurs en régie conventionnelle? À Saint-Robert, près de Sorel, le producteur Paul Caplette en est convaincu. « Entre l’extrême bio et l’extrême minéral, on peut trouver une bonne formule. »