L’agrandissement de l’usine d’engrais azoté de Yara International en Saskatchewan confirme une nouvelle réalité qui touche les producteurs agricoles de toute la planète : la demande croissante pour les engrais dans le monde. Cette demande accrue, qui s’explique surtout par les achats des pays comme le Brésil, la Chine et l’Inde, a un impact direct sur les prix.
D’ailleurs, les annonces de nouvelles usines de fabrication d’engrais ou d’agrandissements d’installations existantes se multiplient depuis quelques semaines (Californie, Turquie, etc).
À lire aussi

Inondation dans les champs: quoi faire selon les cultures
La pluie a causé des siennes dans plusieurs régions mais avant de s’inquiéter, le RAP rappelle quelques informations et conseils sur ce type de situation.
Mondialement, les fabricants d’engrais ont produit davantage en 2011. On estime la hausse de production à 4% des volumes totaux. Ainsi, on a produit 225 millions de tonnes (Mt) de nutriments en 2011 alors que seulement 216 Mt ont été écoulées en 2010.
Et cette croissance devrait se poursuivre d’environ 2% en moyenne chaque année au cours des prochaines années selon la France agricole.
Les pays de l’Asie élèvent plus de bétails et produisent donc davantage de céréales pour les nourrir. C’est là l’une des raisons qui expliquent la plus forte demande pour les engrais.
La potasse suit la tendance. Par exemple, le producteur de la Russie Uralkali entend doubler sa production d’ici 2021 pour atteindre près de 19 millions de tonnes produites par an. Cet ingrédient de base pour la production d’engrais jouit d’une certaine rareté : il n’existe qu’une douzaine de pays, dont le Canada (Agrium et Potash Corporation), possédant des réserves de potasse.
Il en coûte 100 $US pour fabriquer une tonne de chlorure de potassium, laquelle peut être revendue jusqu’à 500 $ la tonne.