Après les foins, c’est le moment de fertiliser

fertilisation prairies fumier

Plusieurs régions du Québec ont commencé les foins, alors que d’autres attendent un peu de chaleur et/ou de précipitations. Chose certaine, c’est qu’après les foins, vient le temps de fertiliser pour optimiser les rendements de deuxième coupe. Pas de temps à perdre! Avec le prix des engrais minéraux actuel, la popularité des engrais organiques n’a jamais été aussi grande, mais est-ce bien ce qui convient pour vos champs?

On arrive au sujet principal dont je voulais vous parler aujourd’hui, la fertilisation au lisier dans les champs de luzerne. Bien que rapidement, je ne retrouve pas de photo de traces laissées par le passage d’un épandeur dans une luzernière, je crois que vous avez tous l’image en tête, bien rares sont ceux qui n’ont jamais observé le phénomène. Je ne vous apprends rien en disant que la luzerne est une plante fragile, surtout lorsqu’elle vient d’être fauchée et qu’elle commence à repousser.

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Idéalement, l’épandage devrait être fait dans les 24 à 48h suivant la récolte pour éviter les dommages. Et l’épandage avec des citernes devrait être évité dans les deux premières années de production afin d’améliorer la persistance de la luzerne. De plus, l’azote des lisiers est principalement sous forme ammoniacale, en plus d’être hautement volatile, cela peut causer des brûlures aux poils racinaires. Vaut mieux prioriser la forme nitrate. Attention également de bien balancer les apports en potassium s’il y a du lisier dans le plan de fertilisation. Prélevant autour de 30 kg de potassium par tonne de matière sèche, à un rendement de 10 tonnes, c’est 300 kg de potassium prélevé. Pour éviter de puiser dans les réserves du sol, il faut bien équilibrer les apports.

Si votre champ est principalement composé de graminées, alors la réponse est oui… oui mais! Un bon plan de fertilisation tiendra compte de vos analyses de sol, mais également de vos rendements (d’ailleurs, les connaissez-vous?) pour bien ajuster les apports. Avec une fertilisation au lisier seulement, il pourrait manquer de potassium, mais également d’azote dans le bilan annuel. Ne l’oubliez pas, les graminées carburent à l’azote, les besoins sont les mêmes que le maïs et même supérieurs. L’engrais est peut-être dispendieux, mais les coûts fixes l’étant tout aussi, il vaut mieux sortir le maximum de rendements de vos champs.

Alors, vous avez ramassé le foin? Le temps presse d’aller fertiliser!

*Texte réalisé en collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères. Les propos exprimés dans le texte relèvent toutefois de l’auteur et n’engagent pas le CQPF.

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