
*Les semis vont bon train, voire terminés pour certains producteurs! L’année 2023 a offert une fenêtre de semis excellente. Après les semis vient la première récolte de l’année: les fourrages!
La première coupe nous offre l’opportunité de récolter de la qualité et du volume.
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L’orge d’automne : des résultats prometteurs
Le producteur Jason Audette produit de l’orge d’automne. Il transforme le grain en bières et en spiritueux. Le Bulletin des agriculteurs a assisté à la récolte.
Tout le monde est au courant que le marché de la protéine et de l’énergie a explosé ces dernières années. Pour les producteurs ayant des animaux à nourrir, le coût des intrants ira probablement en augmentant. Conséquence, les liquidités seront encore moins bonnes.
Comment faire alors pour baisser les factures de concentrés? Pour contrer ces hausses, le meilleur levier sur une entreprise agricole, c’est de se pencher sur la récolte de fourrages de qualité afin de réduire le montant des dépenses.
Pour y arriver, on va rechercher un fourrage digestible (NDF pas trop élevé et NDFd plus élevé) et moins fibreux (ADF, NDF, lignine, uNDF) pour combattre ces hausses de prix. Faites travailler plus efficacement vos animaux! De cette façon, vous pourrez réduire l’achat de concentrés.
Un autre point d’intérêt: la hauteur de fauche. En fauchant plus haut, on augmente la qualité du matériel récolté. Plus de qualité veut dire moins de concentrés à acheter!

On augmente aussi le regain des plante ainsi que le taux de séchage, tout en baissant l’effet d’assèchement du sol (c’est positif en période de sécheresse) et le risque de contamination (terre, fumier, etc.). En plus, on baisse les frais d’entretien de la machinerie. Que du positif! Viser au minimum 3 pouces de hauteur de fauche, peut-être 4 pouces dans certaines conditions, serait alors très intéressant.

Cependant, cette relation semble être différente d’une coupe à l’autre selon cette même étude.

Certains diront : « ouais… l’étude montre qu’on va perdre du rendement en faisant ça! ». Effectivement, mais on gagne de la qualité! La partie inférieure de la plante laissée au champ est de moins grande qualité. Il s’agit donc d’un gain globalement plus intéressant.
Ces détails vous permettront de vous améliorer. Et en vous améliorant, vous arriverez à votre but, faire plus d’argent!
Gel du 17 mai
La semaine dernière a été marquée par un intense gel printanier qui s’est démarqué par son intensité et le fait qu’il soit arrivé tard au calendrier. Les prairies pourraient ne pas avoir été épargnées. Voici les recommandations à suivre dans les circonstances.
Semis de luzerne
Les semis de luzerne sont bien tolérants aux gels jusqu’au stade de deux feuilles trifoliées. Entre deux et cinq feuilles trifoliées, les plantules seront sensibles aux températures en dessous de -4 °C pour quelques heures.
Luzerne établie
Les gels peuvent aussi affecter la luzerne établie. Un gel modéré à sévère affectera les feuilles et les tiges. Les prochaines tiges seront produites à partir des bourgeons auxiliaires, ce qui retardera la première coupe. Un plant déjà affaibli par l’hiver pourrait ne pas avoir assez de réserve pour repartir une nouvelle production et finira par mourir.
Gel léger | 0 °C à -3 °C | • Gel de feuilles et de quelques tiges • La luzerne va se rétablir |
Gel modéré | -3°C à -4 °C | • Dommages aux points de croissance des tiges • Bourgeons de la couronne vont développer les nouvelles tiges • Retard de la 1re coupe |
Gel sévère | -4 °C et moins pour plusieurs heures | • Toutes les parties aériennes endommagées • Bourgeons de la couronne vont développer les nouvelles tiges • Retard de la 1re coupe et possible diminution de rendement |
Pour en savoir plus sur cet épisode de gel, consultez l’article Un gel meurtrier sur les cultures.
*Texte réalisé en collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères. Les propos exprimés dans le texte relèvent toutefois de l’auteur et n’engagent pas le CQPF.