La semaine s’est terminée de manière bien abrupte pour les principaux grains. Les prix ont chuté en réaction à un rapport du département américain de l’Agriculture (USDA) qui a révélé que la dernière récolte aux États-Unis s’était avérée beaucoup plus abondante qu’estimée de prime abord. En conséquence, les stocks ont remonté nettement au sud de la frontière, ce qui a exercé une forte pression sur les prix, surtout que la demande pour les produits américains est languissante depuis plusieurs mois face à un dollar fort et une concurrence provenant de l’Amérique du Sud.
Les prix à Chicago ont décroché face à ces nouvelles. Le maïs se retrouve à son niveau le plus bas en trois ans avec les stocks américains les plus élevés depuis 2018. Le soya a également encaissé une forte baisse en terminant à un creux de 26 mois.
La récolte de maïs de 2023 a confirmé son statut de récolte record. Le USDA Annual Crop Production Report a situé la production à 15,342 milliards de boisseaux, contre un estimé en décembre de 15,234 milliards et l’avis du marché à 15,226 milliards. Le rendement moyen par boisseau a été de 177,3 boisseaux par acre, contre un estimé de 174,9 boisseaux le mois dernier et une prévision du marché à 174,9 boisseaux. Les superficies récoltées se sont élevées à 86,5 millions d’acres par rapport à l’avis précédent de 87,1 millions.
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Semaine en montagnes russes à Chicago
Les principaux grains ont débuté la semaine avec difficulté avant de reprendre du poil de la bête.
Le rendement du soya aux États-Unis a également été relevé pour 2023. La production de soya a été de 4,165 milliards de boisseaux, contre des attentes du marché à 4,134 milliards de boisseaux et un relevé en décembre à 4,129 milliards. Le rendement moyen est maintenant évalué à 50,6 boisseaux par acre, contre une évaluation en décembre de 49,9 boisseaux par acre. Les superficies récoltées ont légèrement reculé, passant de 82,8 millions d’acres à 82,4 millions.
La production au Brésil serait aussi moins affectée que prévue par la sécheresse qui a sévi durant le printemps, avec une récolte anticipée de 157 millions de tonnes métriques, ce qui se compare à 160 millions de tonnes l’an dernier.
Le blé a suivi la tendance à la baisse sous la pression du marché, bien que les estimations pour le blé d’automne se soient avérées être inférieures aux prévisions des analystes.
Il semble que le rallye ayant suivi le début du conflit entre l’Ukraine et la Russie soit terminé, indiquent des analystes. Avec des réserves plus abondantes un peu partout sur le globe, l’offre dépasse la demande, pour le maïs et le blé, les deux céréales les plus affectées par le début des hostilités en février 2022. Le ton semble donc être donné pour des prix moyens inférieurs en 2024 à ce qu’ils étaient en 2023.
Le boisseau de blé pour septembre a terminé à 5,9600 $US, contre 6,1600 $US la semaine dernière.
Le boisseau de maïs pour décembre a fini vendredi à 4,4700 $ US, par rapport à 4,6075 $US vendredi dernier.
Le boisseau de soya pour novembre a clôturé à 12,2425 $US, comparativement à 12,5625 $US une semaine plus tôt.