Maladies et ravageurs à surveiller

Publié: 2 juillet 2024

Maladies et ravageurs à surveiller

Le Réseau d’avertissement phytosanitaire (RAP) a partagé ses différents avis quant aux risques potentiels dans les grandes cultures. Si la surveillance est de mise pour la fusariose et le légionnaire uniponctué, (pour quelques régions), d’autres ravageurs et maladies semblent sous contrôle, comme la maladie à sclérotes et le puceron du soya.

Fusariose

Avec les épis de blé en fleurs présentement dans plusieurs régions, les conditions météorologiques des prochains jours sont favorables au développement de la fusariose de l’épi du blé, estiment les experts. Les pluies des derniers jours ont favorisé un contexte humide auquel devrait contribuer la chaleur prévue avec un important facteur humidex.

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La pluie a causé des siennes dans plusieurs régions mais avant de s’inquiéter, le RAP rappelle quelques informations et conseils sur ce type de situation.

On rappelle que les cartes interactives du site Agrométéo Québec doivent être consultées quotidiennement, afin de faire un suivi du niveau de risque d’un champ donné. Elles donnent le niveau de risque en temps réel qui peut donc varier durant la journée. « Pour que l’infection ait lieu, le niveau de risque doit être de moyen à élevé pendant au moins 24 heures. En cas de risque « moyen », la consultation fréquente des cartes permettra un meilleur suivi », souligne le RAP.

Légionnaire uniponctué

Les captures de larve de légionnaires uniponctués sont faibles pour le moment mais des captures plus importantes ont été notées dans plusieurs régions : Lanaudière, Montérégie-Est, Outaouais et Chaudière-Appalaches (voir les données par municipalité). La surveillance des larves est donc recommandée dans certaines municipalités de ces régions, puisqu’elles pourraient avoir atteint des stades de développement qui sont dommageables pour les cultures.

Le dépistage des larves est de mise dans les champs comportant des graminées (céréales, maïs, prairies) préférablement tôt le matin ou en soirée. Si le dépistage est fait en journée, il faut rechercher les dommages occasionnés aux plants par les chenilles (ex. grignotement du feuillage ou défoliation importante selon le niveau d’infestation) et la présence d’excréments laissés par ces dernières, note le RAP.

Pourriture à sclérote

Bonne nouvelle du côté de la pourriture à sclérotes puisque les 60 champs contaminés par l’équipe de de phytopathologie au CÉROM ne montrent aucune présence d’apothécies. Les modèles prévisionnels sont également rassurants jusqu’au 4 juillet pour la majorité des régions en raison de la température élevée de la semaine dernière. Quelques zones affichent toutefois un risque moyen à élevé. C’est le cas de la région de l’Outaouais ainsi que les secteurs de Matawin dans Lanaudière, de Saint-Jovite dans les Laurentides, de Saint-Ephrem en Chaudière-Appalaches et de Frelighsburg en Montérégie-Est.

Pucerons et cicadelles

Le nombre de pucerons du soya observés demeure quant à lui faible et a été associé à un grand nombre de prédateurs naturels. La Montérégie Ouest, Chaudière-Appalaches et le Centre-du-Québec font partie des régions dépistées pour le moment. Le dépistage provincial débutera pour sa part dans la semaine du 8 juillet.

La cicadelle de la pomme de terre a aussi fait l’objet d’observation. Selon la méthode préconisée de dépistage (par coup de filet fauchoir), les captures sont faibles et ne nécessitent pas d’avoir recours à une méthode d’intervention.

Lire aussi: Quoi de neuf sur le puceron du soya?

À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.