Les céréales ont connu de véritables montagnes russes durant la dernière semaine, alors que les denrées de base subiraient ce que certains experts appellent la secousse la plus importante de ce secteur depuis le choc pétrolier de 1973. Les céréales font en effet partie de plusieurs ressources affichant d’importantes fluctuations à la suite de la guerre en Ukraine, comme le pétrole par exemple. Les questions sur les conséquences du conflit demeurent pour l’instant sans réponse, ce qui explique les fortes variations dans différents marchés, dont celui de Chicago.
Pour le moment, les analystes ont à l’esprit la possibilité que les agriculteurs ukrainiens ne puissent entamer ou même semer leurs cultures. Les semences, tout comme l’engrais et le pétrole, ne sont pas accessibles en ce moment. Il est aussi question de savoir s’il est même sécuritaire pour les producteurs d’aller dans les champs. En raison du poids qu’occupe le pays dans les exportations de céréales, cette éventualité aurait un impact important sur les futurs échanges, surtout que le transport maritime est bloqué en ce moment dans les ports et les voies fluviales utilisées pour sortir les céréales du pays.
Aux États-Unis, la demande demeure vive. L’USDA a notamment annoncé la vente de 264 000 tonnes de soya à la Chine sur la prochaine moisson, ainsi que de 129 tonnes de maïs ancienne récolte vers une destination inconnue.
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Les grains trébuchent à Chicago
Les principales céréales ont connu une semaine en dents de scie, mais le maïs s’en tire mieux que les autres.
Les conditions en Amérique du Sud continuent de susciter l’intérêt avec des pluies dans certains pays comme l’Argentine. Elles sont vues comme étant bienvenu, mais pourrait causer des soucis pour les cultures de maïs.
Les autorités météorologiques des États-Unis ont par ailleurs annoncé que le phénomène climatique La Nina se poursuivrait jusqu’en été, alors qu’il était question qu’il s’estompe au printemps. Il est encore toutefois trop tôt pour savoir s’il se fera encore sentir cet automne et cet hiver pour une troisième année.
Le boisseau de blé pour mai a terminé à 11,0600 $US, contre 11,75 $U la semaine dernière.
Le boisseau de maïs pour mai a fini vendredi à 7,62 $US, par rapport à 7,54 $U une semaine plus tôt.
Le boisseau de soya a conclu à 16,76 $US, comparativement à 16,60$US vendredi dernier.