Quelle est la meilleure méthode d’évaluation des récoltes?

Une étude sur le terrain est-elle meilleure ou équivalente aux photos satellites?

Publié: 4 octobre 2022

Quelle est la meilleure méthode d’évaluation des récoltes?

Un débat est survenu en Saskatchewan devant la différence des estimations entre le gouvernement provincial et celles de Statistique Canada quant au rendement estimé des récoltes. Si les données recueillies par les satellites de l’organisme fédéral présagent de bons rendements, il en est tout autre des observations faites directement dans les champs.

La différence a de nombreux impacts, dont sur les attentes des marchés qui influent directement sur les prix. Autant l’organisme provincial que Statistique Canada ont foi en leur système. Saskatchewan Agriculture estime que des observations directes donnent de meilleurs résultats grâce à ses 200 employés, tandis que l’organisme fédéral dit compter sur de très nombreuses données pour élaborer ses modèles.

Statistique Canada utilise des cartes de croissance végétative par satellite et d’autres sources de données administratives pour déterminer les rendements. C’est la septième année consécutive que l’agence utilise le modèle, remplaçant le modèle traditionnel basé sur des enquêtes.

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Ce que nous avons découvert à partir de nos propres études internes, c’est que le modèle était capable de produire des estimations qui étaient généralement aussi bonnes ou meilleures que ce que nous avons pu produire à l’aide d’enquête », a déclaré John Seay, chef d’unité à Statistique Canada. Des données de terrain prises chez Saskatchewan Crop Insurance sont aussi utilisées, ce qui permet de jumeler les rendements historiques d’un champ en conjonction avec les données satellites. Par exemple, l’agence dispose de données sur plus de 14 000 champs de lentilles dans la province.

« Est-ce que Sask Ag peut évaluer et échantillonner dans 14 000 champs? » demande John Seay.

À Régina, on admet qu’il est impossible de couvrir les 296 régions administratives de la province, mais le gouvernement estime faire un excellent travail de pondération des rendements, en mettant davantage l’accent sur les régions où il y a une concentration plus élevée d’une certaine culture.

John Seay souligne que les rapports de juillet et août sont des estimations préliminaires. L’estimation finale paraîtra dans le rapport de novembre dont la publication est prévue le 2 décembre.

Ce rapport sera basé uniquement sur une enquête faite auprès de 27 000 agriculteurs. Il ne s’appuiera pas sur l’imagerie satellite, mais intègrera ce qui s’est passé au cours des mois de croissance.

Saskatchewan Agriculture estime que les chiffres à la fin de la saison déterminera qui aura eu raison au final.

Source: The Western Producer (Sean Pratt)

 

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