Le contrôle de la petite herbe à poux pourrait devenir beaucoup plus compliqué pour certains producteurs agricoles, particulièrement les maraîchers.
Le Réseau d’avertissement phytosanitaire (RAP) vient d’annoncer une nouvelle résistance à la mauvaise herbe la plus courante dans la province. Une population de cette dernière s’est avérée résistante au clopyralide (LONTREL), un herbicide du groupe 4, ce qui fait grimper à six les groupes d’herbicides auquel l’herbe a poux est connue afficher une résistance au Québec. Les autres groupes concernés sont 2, 5, 6, 9 et 14.
« Le développement de la résistance à cet herbicide pourrait compliquer la lutte aux adventices, éliminant un outil précieux dans plusieurs cultures où les options herbicides se font de plus en plus rares », souligne l’avertissement réalisé par l’équipe de malherbologie du MAPAQ.
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Le rapport indique que les petites herbes à poux résistantes proviennent d’une population provenant d’un champ de chou pommé de la région de Lanaudière, dans la MRC de Montcalm. Les tests ont été réalisés par Agriculture et Agroalimentaire Canada. Des cas similaires ont été trouvés aux États-Unis dans une pépinière de sapins de Noël située dans l’État du Michigan.

Fait à souligner, « la population du Québec et celle des États-Unis n’ont montré aucune résistance croisée à d’autres matières actives herbicides du groupe 4, notamment le dicamba, utilisé dans les cultures de soya et de maïs génétiquement modifiées pour y être tolérantes (technologie Xtend®) ».

L’herbidice clopyralide est cependant largement utilisé puisqu’il se montre efficace à contrer la petite herbe à poux. C’est le cas des cultures maraîchères et fruitières, les grandes cultures ainsi que les plantations d’arbres. « Dans certaines cultures, le clopyralide représente la seule option efficace et homologuée en post-levée contre la petite herbe à poux », ajoute le rapport.
Les producteurs agricoles sont donc invités à se montrer vigilants, surtout dans les cas le clopyralide est régulièrement utilisé, et à envoyer pour des tests des échantillons qui pourraient laisser croire à une résistance.
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