La Tournée des grandes cultures a bénéficié de deux des journées sans pluie de l’été pour réaliser sa ronde des quatre régions du Québec couvertes pour évaluer les rendements potentiels de 2023.
Le premier mot qui vient à l’esprit de l’organisateur du projet, Jean-Philippe Boucher, est surprise. « Les gens ont été surpris en général, mais de manière positive. »
Malgré tous les problèmes connus cet été, le potentiel est donc présent, autant pour le maïs et le soya, d’obtenir bons rendements. « L’enjeu principal en ce moment est la maturité très tardive des cultures. Il ne faut pas oublier qu’on évalue le potentiel maximum des cultures. Il faudra du temps chaud pendant tout le mois de septembre, du soleil et pas de gel hâtif pour récupérer le retard de croissance et atteindre le potentiel présent dans les champs », dit-il.
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Parmi les premières observations qui se distinguent du lot est la faible présence de la moisissure blanche en général, malgré des inquiétudes fondées en raison de la météo. Peu de verse également ou de pucerons, mais des cas de zones jaunies dans les champs de maïs, liées peut-être à des carences d’azote. Beaucoup de charbon aussi dans le maïs, mais heureusement, cette maladie n’affecte pas le rendement, comme pour la sclérotinia, note rappelle Jean-Philippe Boucher.
Les différentes régions semblent aussi affectées de manière différente. La Rive-Nord affiche des problèmes particuliers qui ne se retrouvent pas ailleurs. Les observations laissent croire à une diminution des rendements de l’Ouest vers l’Est de la province, ce qui reste toutefois à être confirmé par l’analyse des données récoltées sur le terrain. Une bonne nouvelle pour l’Estrie est que malgré l’abondance d’eau reçue dans la région, les cultures n’en auraient pas trop pâti.
Le mois de septembre sera donc déterminant pour l’issue de la saison 2023. Déjà, les nuits refroidissent et un avis de gel a été émis cette semaine au nord-ouest du Nouveau-Brunswick dans la nuit de mardi à mercredi. Les premiers gel ont lieu habituellement vers la mi-septembre à Sherbrooke et le 23 septembre pour le Saguenay, alors qu’il se produit dans les deux premières semaines d’octobre ailleurs. Les dernières années nous ont habitué à des mois de septembre plutôt chauds et cléments, mais l’année 2023 est loin d’avoir dit son dernier mot.
Pour connaître les prévisions obtenues à partir de la Tournée, rendez-vous mardi le 29 août à Expo-Champs.
Coupe transversale d’un épis de maïs, Ariane Valle, William-Houde, Laval-Laurentides.
Maïs dans la région de Laval-Laurentides, Arianne Valle, William Houde.
Champ de soya, Montérégie-est, Alexandre McGrath, Ferme Bonneterre.
Carence d’azote dans le maïs, Montérégie ouest, Emmanuelle Arès, Bulletin des agriculteurs.
Moisissure blanche dans le soya, Montérégie-est, Christelle D’Anjou, Agri-conseil Maska
Maïs, Centre-du-Québec, Josianne Morneau, Agrilog.
Soya, Montérégie centre-sud, Nolan Rialland, Viterra.
Soya en Mauricie-Lanaudière, Anthony Pallen, Global
Charbon dans le maïs, Montérégie centre-sud, Martin Beaudin, Bulletin des agriculteurs.
