La météo met le frein aux semis dans plusieurs endroits, mais en attendant le soleil, le temps peut être mis à profit afin de repérer la vergerette résistante, la troisième mauvaise herbe en importance à ce chapitre au Québec, selon le Réseau d’avertissement phytosanitaire (RAP). Elle a démontré des résistances multiples aux groupes d’herbicides 2 et 9.
L’an dernier, le total de zones problématiques a été chiffré à 73, principalement en Montérégie, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Estrie et Lanaudière.
La période est en effet propice puisque la vergerette est repérable et n’est pas encore au stade de propagation. La mauvaise herbe produit de petites graines avec une aigrette leur permettant de se disperser sur de longues distance. Le RAP met également l’accent sur des interventions à ce stade-ci de l’année. « Il est primordial de détruire les plantules de vergerette en début de saison, soit au stade rosette. Passé ce stade, la plante est plus difficile à contrôler, tant chimiquement que mécaniquement.
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Le repérage se fait dans les champs en semis direct ou non perturbé par le travail de sol. On recommande de porter une attention particulière aux bords de champs et de fossés où la vergerette se serait établie à l’automne dernier.
Il est possible d’avoir recours aux tests rapides en cas de suspicion d’une résistance. Les tests sont offerts pour les groupes 2, 5 et 9 d’herbicide. Pour les autres groupes, il faut avoir recours aux tests classiques. Il est également recommandé d’en aviser son conseiller agricole.
Quant aux interventions, le RAP indique que le travail de sol peut déraciner les plantules, tout en portant attention à la densité de la population. Si cette dernière est importante, les racines pourraient survivre. Un suivi est donc recommandé. De même, il faut mieux utiliser d’autres groupes d’herbicides si on soupçonne une résistance.
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