En plus de 35 ans de pratique, le médecin vétérinaire Yves Caron de la Clinique Vétérinaire Saint-Tite, en Mauricie, a modifié son approche avec sa clientèle. Alors que dans le passé, il se concentrait davantage sur les actes médicaux, aujourd’hui, il se concentre sur davantage sur l’identification des facteurs de risques et la prévention.
Dans un article à paraître dans le numéro d’avril 2021 du Bulletin des agriculteurs, Yves Caron nous explique son approche d’aujourd’hui qui est aussi mise en pratique par de nombreux vétérinaires du Québec
Voici comment Yves Caron raconte la rencontre qui a changé sa façon d’aborder les producteurs et qui a eu un impact déterminant pour l’avenir de cette entreprise.
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Des haies brise-vent pour lutter contre la chaleur
La ferme WB a planté des haies brise-vent qui, à maturité, procureront de l’ombre à leur troupeau de vaches Highland lors des journées chaudes d’été. Cette initiative a été rendue possible grâce à l’expertise et au financement d’ALUS Montérégie.
« Ça m’est arrivé au début des années 2000. C’était un cas de diarrhée dans un troupeau vache-veau. La ferme avait grossi beaucoup. Il y avait de plus en plus de vêlages. On avait beaucoup de veaux qui étaient malades. Plusieurs mourraient. C’était la première fois que je m’assoyais avec un client pour me concentrer uniquement sur un sujet et que je n’étais pas en train d’effectuer un acte médical quelconque en même temps. On était assis sur une balle de paille dans l’étable et on jasait. Là on s’est dit: “Qu’est-ce qui se passe ici? On va déterminer ce qu’on peut faire.” »
« Si le troupeau est encore actif aujourd’hui, et qu’il est en progression, c’est parce qu’on a fait cela. Sinon, le troupeau fermait. Ce n’est pas juste moi qui ai fait cela. Les producteurs avaient la volonté de le faire. Ils ont tout fait pour réduire les facteurs de risque que nous avions déterminés en plus de mettre les conditions gagnantes pour éviter les maladies et ça a marché. Et ça marche encore. C’était la première fois que je faisais une démarche comme ça, mais aujourd’hui, je le fais souvent. »