Au 9 mai 2023, le Québec dénombre déjà plus de cas d’influenza aviaire pour 2023 que pour toute l’année 2022, soit 24 contre 23 l’an dernier. « Ce n’est pas une surprise pour nous que la menace soit encore là cette année », dit en entrevue le coordonnateur de l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (EQCMA), Martin Pelletier. « On l’avait prédit que ce virus-là ne disparaîtrait pas du jour au lendemain. »
Il ajoute que le virus a été détecté en Amérique du Sud cet hiver. En migrant, ces oiseaux ont augmenté la pression d’infection. Le Québec a plus de cas actuellement que d’autres provinces canadiennes. Les canards sont plus affectés que toutes les autres espèces d’oiseaux d’élevage. Parmi les 24 cas, on dénombre 14 sites de canards, 5 sites de dindons, 1 de basse-cour, 3 d’éleveuses et 1 de poulet à griller.
Nouveau règlement provincial
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Pour limiter la propagation de l’influenza aviaire hautement pathogène, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) vient d’adopter un nouveau règlement. Depuis le 26 avril, il est interdit de rassembler des oiseaux de différentes provenances sur un même site d’élevage.
Le Règlement sur des conditions de salubrité temporaires des lieux d’élevage d’oiseaux pour prévenir la propagation du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène interdit « de rassembler dans un lieu d’élevage, pour des fins de vente ou d’échange ou pour celles d’un concours, d’une exposition ou d’une foire, des oiseaux provenant d’élevages différents ».
Ce règlement a été mis en place sans période préliminaire d’étude en raison de l’urgence pour combattre l’influenza aviaire hautement pathogène. Le texte de loi parle de « situation sans précédent » en 2022 et dit que l’année 2023 s’annonce comparable.
Selon Martin Pelletier, ce règlement est important. Il est en synergie avec un règlement semblable en Ontario. Toutefois, Martin Pelletier ajoute que l’outil principal de lutte contre l’influenza aviaire hautement pathogène demeure le respect des mesures de biosécurité au quotidien. Pour plus l’information, vous pouvez contacter le site internet de l’EQCMA.