La médecine vétérinaire au temps de la COVID-19

C’est une question de pouvoir assurer un approvisionnement en aliments sains

Publié: 19 mars 2020

En point de presse, le premier ministre du Québec, François Legault, a remercié tous ceux qui nous nourrissent.

Dans le contexte de pandémie de la COVID-19, l’alimentation est ciblée comme un service essentiel. Alors, que les activités culturelles et les grands rassemblements sont annulés ou reportés, les épiceries demeurent ouvertes.

En point de presse, le jeudi 19 mars 2020, le premier ministre du Québec, François Legault, a eu un remerciement qui a fait chaud au cœur de l’UPA :

« Maintenant, en terminant, mon remerciement du jour […] je veux dire un MERCI spécial à tous ceux et toutes celles qui nous nourrissent. C’est important, je parle des agriculteurs jusqu’aux transformateurs, en passant par les camionneurs et tous les gens qui travaillent dans les épiceries. […] on a besoin de vous autres, on a besoin des gens qui nous nourrissent. Donc, vous avez un rôle primordial à jouer au cours des prochaines semaines puis, moi, je veux vous remercier. Tous ceux qui travaillent dans la chaîne alimentaire, on a vraiment besoin de vous. »

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Un appel mondial

L’importance de l’approvisionnement alimentaire est ciblée par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et l’Association mondiale vétérinaire (WVA). Ces deux organisations internationales ont joint leurs efforts pour attirer l’attention sur les rôles et responsabilités de la profession vétérinaire en matière de santé publique.

Dans la foulée des gouvernements qui ferment les activités non essentielles, ces deux organisations demandent que le travail des vétérinaires soient reconnus comme essentiels, non seulement liées à la santé et au bien-être animal, mais aussi à la prévention et à la gestion des maladies.

De son côté, l’Association canadienne des médecins vétérinaires soutient que les pratiques vétérinaires fournissent des services essentiels aux Canadiens «étant donné que la médecine vétérinaire est indispensable pour la santé publique, la sécurité agroalimentaire, l’antibiogouvernance et la santé et le bien-être des animaux», peut-on lire dans un communiqué.

Sur sa page dédiée à la COVID-19, le gouvernement du Canada, indique qu’actuellement, rien n’indique que ce virus circule chez les animaux au Canada.

Le gouvernement recommande que les personnes ayant reçu un diagnostic positif à la COVID-19 évitent tout contact étroit avec les animaux. Il est aussi recommandé de se laver rigoureusement les mains avant de toucher ou nourrir des animaux.

« À ce jour, il n’y a eu aucun rapport d’infection du bétail par le coronavirus nulle part. Cependant, les éleveurs de bétail doivent continuer de suivre les mesures de biosécurité habituelles, notamment restreindre l’accès des visiteurs ou des travailleurs qui ont pu se rendre dans une région touchée ou avoir été en contact avec une personne provenant d’une région touchée. »

Pour lire toutes les consignes, cliquez ce lien.

De son côté, dans un effort collectif de santé publique, l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec a lancé un appel à ses membres de limiter les contacts avec la clientèle que dans les cas où les animaux ont vraiment besoin de soins.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marie-Josée Parent

Marie-Josée Parent

Agronome et journaliste

Marie-Josée Parent couvre les productions laitière, bovine, avicole et porcine au Bulletin des agriculteurs.