Un nouvel outil de consultation vétérinaire est disponible pour faciliter la télémédecine au Québec. Pour lancer le nouvel outil, une campagne PISAQ (Programme intégré de santé animale du Québec) vient d’être déployée à la grandeur du Québec.
Une campagne PISAQ vise le déploiement d’un ensemble de mesures en vue d’une amélioration durable des pratiques en matière de santé et de bien-être des animaux. La campagne qui débute vise à aider à l’implantation de la télémédecine.
Lors d’un webinaire récent organisé par l’Association des médecins vétérinaires praticiens du Québec (AMVPQ), la Dr Geneviève Côté du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) expliquait que la campagne PISAQ allait permettre à un producteur, dans une visite gratuite offerte par son vétérinaire, d’apprendre les points suivants concernant la télémédecine:
- Usages possibles, limites et avantages de la télémédecine;
- Reconnaître quand avoir recours à la télémédecine pour un animal malade ou quand appeler le vétérinaire en urgence;
- Connaître les techniques de bases pour utiliser la télémédecine;
- Savoir comment utiliser l’outil technologique.
Le développement de l’outil de télémédecine a débuté à l’automne 2022 et a nécessité la collaboration de plusieurs organismes: AMVPQ, MAPAQ, DSAHR, Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, Ordre des médecins vétérinaires, l’Union des producteurs agricoles, le Groupe AGÉCO et le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie.
À lire aussi
Le monde agricole déçu des engagements du gouvernement Legault
Les promesses agroenvironnementales et la tarification carbone ne sont pas à la hauteur des attentes de l’UPA et des Producteurs de grains du Québec. Entrevue.
La télémédecine déjà présente
Même sans outil technologique comme celui développé et qui sera vulgarisé dans cette campagne PISAQ, la télémédecine est déjà utilisée par certains producteurs avec leurs médecins vétérinaires. Une étude menée par le Groupe AGÉCO révèle qu’ils l’utilisent principalement pour la médecine curative, en soin d’urgence ou pour les prescriptions et renouvellement des ordonnances. C’est surtout par des textos ou par Messenger qu’ils procèdent. Le sondage mené par le Groupe AGÉCO a démontré que 93% des producteurs ayant reçus des services en télémédecine vétérinaire se disaient satisfaits.
La même étude a démontré que 70% des producteurs agricoles ont un intérêt élevé ou très élevé envers la télémédecine. Aussi, plus 91% des producteurs sondés considèrent qu’il est important de développer la télémédecine dans les régions éloignées. Toutefois, les réseaux cellulaire et internet de qualité, ainsi que les connaissances technologiques peuvent être des freins à l’utilisation de la télémédecine.
Le nouvel outil est disponible dans l’application Vet Expert utilisé par les médecins vétérinaires. Pour une consultation, le client «crée» une session en remplissant le formulaire. Par la suite, la session «en cours» permet au client et au vétérinaire de communiquer entre eux comme dans un texto ou dans Messenger. Toutes les sessions sont ensuite archivées dans l’onglet «archives». Cela permet de conserver toutes les communications entre le client et son vétérinaire.
Le numéro d’avril 2024 du magazine Le Bulletin des agriculteurs présente une entrevue avec le président de l’AMVPQ, Jean-Yves Perreault.
À lire:
Jodi Wallace nommée meilleure vétérinaire bovine
Coup de chapeau pour le Bureau vétérinaire de l’Abitibi
