Comme au Québec, l’Alberta vit un déficit important de médecins vétérinaires. Pour remédier à cela, l’Université de Calgary a fondé une Faculté de médecine vétérinaire il y a une quinzaine d’années. Débuté à 30, le nombre d’admissions est maintenant à 50 et doublera pour atteindre 100 nouveaux étudiants par année en 2025.
Lors d’une visite des installations de la Faculté de médecine vétérinaire, le doyen associé aux admissions et au rayonnement, Robert McCorkell, expliquait que le manque de professionnels en médecine vétérinaire – techniciens et médecins vétérinaires – est en croissance en Alberta. La pénurie devrait être de 3371 en 2040. Il en manque actuellement 864, autant en médecine d’animaux de ferme qu’en animaux de compagnie. C’est beaucoup plus que les autres emplois. Le taux de vacances est habituellement de 2,6% dans la province, alors que pour les techniciens en santé animale, il est de 18,8%, et que pour les médecins vétérinaires, il est de 16,7%. Un des éléments qui accentue la pénurie est que le métier change, notamment. De plus en plus de vétérinaires choisissent de travailler moins d’heures par semaine.
La Faculté a reçu près de 70 millions de dollars en subventions pour permettre cette expansion qui inclura la construction de nouvelles classes et de nouveaux laboratoires.
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La ferme WB a planté des haies brise-vent qui, à maturité, procureront de l’ombre à leur troupeau de vaches Highland lors des journées chaudes d’été. Cette initiative a été rendue possible grâce à l’expertise et au financement d’ALUS Montérégie.
La formation est différente à cette faculté qu’à celle de Saint-Hyacinthe de l’Université de Montréal. D’abord, les étudiants entrent directement à l’université après le secondaire, mais ils doivent faire deux années de formation préparatoire – l’équivalent du cégep – avant d’entrer dans la formation en médecine vétérinaire qui est de quatre ans.
La Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Calgary n’a pas d’hôpital vétérinaire comme à Saint-Hyacinthe. Après les trois premières années, les étudiants iront étudier en cliniques vétérinaires. Avis aux gens qui voudraient étudier à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Calgary, il faut être résident de l’Alberta pour y avoir accès. Robert McCorkell expliquait que les étudiants provenant de régions rurales avaient plus de chances de retourner travailler dans leurs communautés par la suite. Le tiers des étudiants partent travailler à l’extérieur de la province.
Une chaire de recherche sur l’élevage des bovins
En 2018, la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Calgary s’est vu offrir un ranch de 7690 hectares (19 000 acres), W.A. Ranches. Ce don d’une valeur de 45 millions de dollars permet à la faculté de procéder à des projets de recherche en contexte réel de production. Les travaux sont effectués à cheval comme c’est le cas dans les ranchs albertains. Déjà, plusieurs projets sont en cours, en lien avec les vêlages, le préconditionnement avant d’accéder dans les parcs d’engraissement et même la qualité de la viande.
Voici des photos prises lors de la visite des locaux de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Calgary.
Ce reportage a été rendu possible grâce à une bourse remise par l’Association des communicateurs et rédacteurs de l’agroalimentaires (ACRA). Les visites avaient lieu dans le cadre du congrès annuel de l’Association internationale des journalistes agricoles qui se tenait à Calgary du 27 juin au 2 juillet 2023.







D’autres spécimens permettent aux étudiants de se familiariser avec les différentes parties de l’animal:

