Le vendredi 20 octobre, 1200 personnes se sont déplacées pour la porte-ouverte de la Ferme Desnette à Warwick. Pour l’occasion, les propriétaires Marianne Desrochers, Mikael Dumas, Carl Desrochers et Sandra Verville étaient fiers de présenter leur nouvelle étable dans laquelle tous les 173 animaux sont logés.
C’est l’arrivée de Marianne et de Mikael, qui se sont connus à l’ITA, qui a motivé la grande transformation. L’ancienne étable a été démolie, la fosse à fumier a été déplacée et deux silos couloirs ont été construits pour le maïs-ensilage. La robotique est le rêve de Carl qui ne voulait toutefois pas investir si l’avenir de la ferme n’était pas assuré. Marianne explique que le choix du robot de traite a été fait pour réduire la dépendance à la main-d’œuvre et le modèle a été choisi en fonction de la rapidité d’attachement. « Tout se fait à même le manchon trayeur et on aimait bien que ce soit quartier par quartier », dit-elle. Si le comptage de cellules somatiques est élevé dans un quartier, c’est seulement le lait de ce quartier qui est jeté. « On est allés en voir plusieurs et ce qu’on aimait, c’est “quartier par quartier“ », explique Carl. Le sable a été choisi pour un plus grand confort des vaches et ce qui est pratique, c’est que la sablière est à quelques kilomètres de la ferme.
Les 80 vaches en lactation sont logées sur litière de sable, avec des logettes flexibles et des carcans à la mangeoire. Les vaches se font traire par deux robots de marque GEA avec un accès avec priorité à la traite. « Les producteurs nous ont dit “on veut favoriser la vie des animaux pour pousser le moins de vaches possible” », raconte Jean-Daniel Lavertu du concessionnaire Équipements M.B.L. qui a vendu ce système installé pour la première fois au Canada à la Ferme Desnette. Seules les vaches qui sont dues pour la traite iront au robot selon le délai entre les traites ou le volume de lait attendu. Cela optimise le fonctionnement des robots.
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Des haies brise-vent pour lutter contre la chaleur
La ferme WB a planté des haies brise-vent qui, à maturité, procureront de l’ombre à leur troupeau de vaches Highland lors des journées chaudes d’été. Cette initiative a été rendue possible grâce à l’expertise et au financement d’ALUS Montérégie.
À la sortie du robot, les vaches seront dirigées selon cinq parcours différents. Les vaches du groupe de vaches en lactation pourront être dirigées à l’hôpital où l’on retrouve les vaches ayant besoin d’un suivi spécial. Ces vaches de la section hôpital peuvent aller se faire traire et revenir à l’hôpital par la suite. Les vaches en chaleur sont dirigées dans une section qui leur est propre, ce qui facilite la saillie. Il s’agit d’une nouveauté. Une fois saillie, la vache est libérée vers le groupe de vaches en lactation. Une fois par semaine, les vaches sont dirigées vers le bain de pied. La productrice n’a qu’à appuyer sur le bouton et tout se fait automatiquement : le bain est rincé, puis rempli d’eau et d’agent désinfectant. Le logiciel de gestion des robots programme un bain de pied par vache par semaine. Après la traite, les vaches ont accès à une section d’alimentation et d’abreuvement sans logettes, car la première chose qu’une vache veut faire après la traite, c’est boire et manger. « Ça les tient tranquilles pendant 20 à 25 minutes, le temps que le sphincter [du trayon] se referme », explique Jean-Daniel Lavertu.
L’étable de 136 logettes abrite le troupeau de 93 vaches qui produit 115 kg de matière grasse par jour, 3168,9 kg de lait par jour, 40,1 kg de lait par vache par jour, 12 067 kg de lait par vache par année.











