Expo-Champs cette année a accueilli comme exposants un nombre record de compagnies offrant ou bien des services d’épandage par drone, ou bien la vente aux agriculteurs de drones épandeur. Le drone commence réellement à devenir une machine agricole à part entière.
Olivier Barmettler a fondé sa compagnie OJ Ag il y a deux ans. En plus d’offrir des services d’arrosage par drone, il fait la vente de drones aux agriculteurs. Un des modèles de l’heure est le DJI Agras T50, qui peut épandre des produits liquides, comme des biostimulants et des engrais foliaires, et des produits granulaires, comme des semis de couverture et des fertilisants.
Toutefois, l’utilisation des pesticides avec des drones est en attente d’homologation pour l’agriculture. «On a hâte d’arroser au moins les fongicides, parce que maintenant on les arrose par hélicoptère. Les avantages des drones sont nombreux : ils ne consomment pas de gaz, il n’y a pas d’être humain à bord, c’est 100 fois plus précis et le drone est plus proche des plants, donc répand moins de pesticides dans l’environnement. Et on peut traiter quand on a besoin de traiter — on n’a pas besoin d’attendre que le sol soit sec», décrit Olivier Barmettler. « Le plus gros obstacle à une pleine utilisation de ces drones est l’homologation des fongicides; c’est ce que les agriculteurs attendent. Ils veulent utiliser cette technologie-là. Ce n’est pas cher pour eux comparativement à un hélicoptère.»
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Dans l’évolution technologique de ce type d’appareil, Olivier Barmettler aimerait éventuellement voir un plus gros réservoir, le T50 a 40 litres. Avec 80 ou 100 litres, l’efficacité triplerait, selon lui. Le drone et son réservoir grossissent à chaque deux ans. Olivier Barmettler n’est donc pas inquiet, cette amélioration viendra éventuellement.
À la démonstration d’Expo-Champs présentée par OJ Ag, les gens étaient curieux de connaître l’efficacité de ce type de drone. Pour le liquide, on parle donc de 10 litres à l’acre, 30 acres à l’heure. Avec le granulaire, environ une tonne à l’heure à des taux de 5 kg par hectare et plus. C’est même possible de faire du 100-150 kg par hectare.
Le DJI Agras T50 vient de sortir. C’est un gros drone qui est facile à utiliser, plus précis, robuste et performant. «Depuis les deux ou trois dernières années, on peut maintenant parler des drones comme des machines agricoles», affirme Olivier Barmettler.
On a pu observer à Expo-Champs des maillages stratégiques entre différents types de compagnies en lien avec les drones et leur utilisation. David Leblanc, pilote de drone avec HighCloud Solutions Télépilotées de Cowansville, offre différents services de drone depuis 2015.
Il a commencé plus récemment à offrir des services pour le milieu agricole — de l’imagerie aérienne à l’épandage au moyen du DJI Agras T50. À Expo-Champs, il partageait un kiosque avec Tony Hadlock de Nutri-Vert (2003), fournisseur, entre autres, d’engrais foliaires qui peuvent être épandus au moyen de drones.
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