La pandémie affecte les services vétérinaires

L'Ordre des médecins vétérinaires invite la clientèle à faire preuve de patience

Publié: 11 janvier 2022

Selon les cliniques vétérinaires, les services vétérinaires dans les fermes peuvent être affectées en raison de la COVID-19. La clientèle est appelée à faire preuve de patience.

La pandémie affecte aussi les services vétérinaires, autant chez les animaux de ferme que les animaux de compagnie. L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec (OMVQ) a sonné l’alarme en début de semaine pour inciter la clientèle à faire preuve de conciliation envers le personnel de leur clinique.

La pénurie de médecins vétérinaire était déjà présente avant la pandémie, autant chez les animaux de ferme que les animaux de compagnie. Toutefois la pandémie a accentué cette pénurie. Cela a été occasionné par la mise en place des mesures de biosécurité et chez les animaux de compagnie, le nombre de visiteurs en clinique a dû être diminué. Et en plus, il y a eu une plus grande adoption d’animaux de compagnie.

Toutefois, ce qui est nouveau, c’est qu’avec la vague omicron, plusieurs vétérinaires, d’employés de cliniques ou leurs familles ont été affectés par la covid, ce qui s’est répercuté par un manque de personnel plus grand encore. « Ce qui fait que du jour au lendemain, on peut se retrouver avec un, deux ou trois vétérinaires de moins dans une équipe. Donc, ça peut influencer beaucoup sur la capacité d’offrir les services », explique le président de l’Ordre des médecins vétérinaires, Gaston Rioux.

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Il peut donc en résulter un bris de service, autant chez les grands animaux que chez les animaux de compagnie. C’est pourquoi l’Ordre des médecins vétérinaires a émis un communiqué pour avertir la population. « Notre mission à l’Ordre, c’est la protection du public », ajoute M. Rioux.

Gaston Rioux travaille au Centre d’expertise en production ovine du Québec (CEPOQ). Il ne fait pas directement de la pratique vétérinaire, mais il connaît la réalité agricole. 

Réalité agricole

Dans le secteur agricole, M. Rioux explique que pour certaines régions, comme la Gaspésie ou l’Abitibi, les cliniques comptent peu de personnel. Par conséquent, un manque de personnel peut avoir un impact plus grand dans ces régions.

De plus, pour toute clinique, il peut y avoir de la contamination entre le personnel d’une même clinique, ce qui affecte davantage la capacité d’une clinique d’offrir des services à la clientèle. Et puisque les cliniques sont des entreprises privées, il devient délicat de référer un client à une autre clinique qui, de toute façon, vit elle aussi la réalité de la covid.

« La pandémie ne fait pas de distinction entre les petits et les grands animaux. Les problématiques agissent des deux côtés et ça arrive tellement vite. Un diagnostic positif, un début de covid que ça a des impacts immédiats sur la capacité d’offrir des services à la clientèle », explique Gaston Rioux.

La télémédecine est une option, mais il y a plusieurs interventions qui ne peuvent pas être faite de cette façon, comme celle d’intervenir lors d’un vêlage difficile. « La télémédecine, ça fait partie des outils qu’on a offerts aux vétérinaires, mais ça l’a ses limites », explique Gaston Rioux. 

La recommandation

La clientèle agricole a l’avantage d’avoir un plus grand lien de confiance avec son vétérinaire puisque ce sont des relations qui perdurent depuis plusieurs années et qui sont plus fréquentes. Gaston Rioux invite les clients à être poli et courtois avec le personnel des cliniques vétérinaires qui font leur possible.

Des interventions non urgentes, comme des diagnostics de gestation, des visites de médecine préventive, vont peut-être devoir être reportées pour que l’équipe restante au niveau de l’équipe vétérinaire puisse continuer à offrir des bons services vétérinaires au niveau des urgences. 

« On rapporte ce que nos membres nous mentionnent. C’est qu’ils ont beaucoup de pression de la clientèle. Moi, je veux dire à tous les clients : vos vétérinaires font leur possible », ajoute le président de l’OMVQ.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marie-Josée Parent

Marie-Josée Parent

Agronome et journaliste

Marie-Josée Parent couvre les productions laitière, bovine, avicole et porcine au Bulletin des agriculteurs.