Le cheptel de bovins de boucherie est à son plus bas en sept ans, selon le département américain de l’Agriculture, tel que rapporté dans un article publié par Reuters.
Le 31 janvier, le USDA publiait son rapport d’inventaire de bovins de boucherie et de veaux en date du premier janvier 2022. Le troupeau de vaches de boucherie totalisait 30,1 millions de têtes au 1er janvier, en baisse de 2 % par rapport à l’année précédente et le plus bas depuis 2015. Tous les bovins et veaux totalisaient 91,9 millions de têtes, également en baisse de 2 % par rapport à il y a un an.
Cette baisse est occasionnée par le fait que les éleveurs ont envoyé des vaches à l’abattoir l’an dernier plutôt que de les garder pour la reproduction, en raison du temps sec qui a réduit la quantité de fourrages pour les animaux dans l’Ouest des États-Unis et dans les Plaines.
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Problème criant de financement dans le bœuf
Avec les prix des veaux qui ont explosé depuis 2022, les producteurs de veaux et de bouvillons ont de la difficulté à financer l’achat d’animaux. Il en résulte des places vides dans les bâtiments.
Les pénuries de main-d’œuvre et les craintes des travailleurs concernant la COVID-19 ont aussi limité les capacités d’abattages aux États-Unis. L’économiste agricole Altin Kalo de Steiner Consulting estime qu’il y a aura «moins de bœuf dans le pipeline».
Préoccupée par les hausses de prix, notamment dans le secteur de la viande, l’administration du président Joe Biden a dit qu’elle dépenserait 1 milliard de dollars et publierait de nouvelles règles pour remédier au manque de «concurrence significative» dans la transformation de la viande. Selon le département américain du Travail, l’inflation est à son plus haut niveau depuis 40 ans.
Habituellement, une hausse de prix du bœuf envoie le signal aux éleveurs de bovins pour qu’ils augmentent leur cheptel. Cependant, il y a un goulot d’étranglement au niveau de la capacité d’abattage qui freine les éleveurs. L’approvisionnement en bœuf sera plus serré durant le second trimestre de 2022 avec une augmentation temporaire de la production en raison du plus grand nombre de génisses qui seront envoyées à l’abattoir.
SOURCE : REUTERS