Un article récent de Reuters rapporte que les éleveurs bovins américains commencent lentement à augmenter leur cheptel.
C’est le cas notamment de Greg Uden du Nebraska, Troy Hadrick du Dakota du Sud et Fauster Salinas Jr. du Texas cités dans l’article. Tous ces éleveurs ont soit acheté des femelles supplémentaires ou gardé des femelles dans le but d’augmenter leur production.
Selon Reuters, cette tendance de certains éleveurs de vouloir agrandir leur cheptel se fait sentir dans les principales régions américaines productrices de bovins.
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La sécheresse des dernières années a fait descendre l’inventaire de bovins américain à son plus bas niveau à 86,7 millions de bovins en début d’année. Il s’agit du plus petit cheptel depuis 1951. La sécheresse a entraîné une pénurie de foin pour nourrir les animaux, ce qui explique la diminution du cheptel.
Cette baisse a résulté en une diminution de l’offre de viande de bœuf et une augmentation du prix de la viande. De plus, certaines entreprises agroalimentaires ont importé de la viande de bœuf pour combler le marché.
Une augmentation du cheptel bovin américain aurait un impact positif sur la disponibilité de la viande de bœuf et éventuellement les prix. Il faudrait toutefois du temps parce que les génisses gardées par les éleveurs ne vont pas à l’abattoir et qu’il pourrait en résulter une baisse momentanée de l’offre.
Pas si certain
Le stratège des marchés Simon Brière de R.J.O’Brien ne voit pas d’expansion du cheptel pour le moment. Les chiffres ne vont pas en ce sens.
« On a à peu près le même cheptel qu’en 1950 au moment où la population américaine était de 152 millions comparativement à 340 millions aujourd’hui, dit-il. C’est fou, hein? Le même cheptel doit nourrir plus du double de la population », dit-il.
Le dernier rapport du USDA du 25 juillet rapporte une nouvelle baisse de l’inventaire de bovins et veaux à l’engraissement de 2% au 1er juillet et une diminution des placements en parcs d’engraissement en juin de 1,44 millions de têtes, soit 8% de moins qu’en 2024.
De plus, l’entreprise Tyson a vu sa marge d’opération du bœuf chuter de -8,8% dans la dernière année, alors qu’elle est le +8,7% dans le poulet et +2,4% dans le porc. « Même McDonald, qui en passe du bœuf haché dans une année, commence à se préoccuper des coûts », ajoute Simon Brière.
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