Que faire pour s’assurer que la saison des vêlages en hiver se passe bien? Comme s’assurer que ceux-ci restent productifs malgré un froid mordant? Voici six conseils émis par le Beef Cattle Research Council (BCRC).
1. Prévoir une protection contre les intempéries
Les bovins de boucherie gardés à l’extérieur l’hiver sont soumis aux effets du vent. Il est donc important de s’assurer d’apporter une protection à ce niveau. Lorsque la protection naturelle n’est pas suffisante, il faut penser à la construction de brise-vent artificiels.
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L’efficacité d’un brise-vent dépend de la conception choisie, qui est déterminée par des facteurs tels que le nombre d’animaux utilisant la structure et la ou les directions du vent dominant. En règle générale, il est recommandé de prévoir une longueur de clôture de 30 cm pour chaque vache.
2. L’accès à l’eau est essentiel
Pour une bonne santé, une bonne consommation d’aliments et de bonnes performances, la vache et son veau doivent avoir accès à de l’eau en quantité et en qualité.
Le BCRC écrit que les veaux de moins de six mois peuvent consommer entre 20 et 50 litres d’eau par jour selon la température, tandis que les bovins en croissance peuvent en consommer entre 30 et 78 litres par jour. Les vaches en lactation ont besoin de 40 à 60 litres par jour.
« Un accès insuffisant à l’eau par temps froid limite la consommation d’aliments et réduit la capacité de la vache à répondre à ses besoins énergétiques », écrit le BCRC.
3. Commencez avec une bonne condition physique.
Des vaches débutant avec un bon état de chair seront plus susceptibles de passer un bon hiver. S’il est de moins de 3 avant le début de l’hiver, le BCRC recommande d’ajuser le programme d’alimentation au moins 60 jours avant le vêlage. Il faut aussi prendre en compte que les besoins des vaches augmentent en hiver, jusqu’à 40% de plus. Il est de 20 à 30% plus coûteux d’améliorer l’état corporel durant l’hiver qu’avant cette période froide.
Trier les vaches en groupes est une bonne gestion afin de s’assurer qu’elles soient nourries adéquatement. Par exemple, il peut y avoir trois groupes : 1) les vaches matures en bonne santé, 2) les génisses de remplacement saillies/génisses au deuxième vêlage et 3) les vaches maigres ou âgées.
4. Ajouter de l’énergie à la ration
L’énergie est généralement le nutriment le plus limitant dans les rations d’hiver. L’apport de grains supplémentaires est une bonne façon d’y parvenir. Il est recommandé d’ajouter 0,45 kg (1 lb) de céréales ou de granulés supplémentaires par jour pour chaque 5 degrés de baisse de température en-dessous de -20 degrés Celcius à midi. Les grains supplémentaires doivent être introduits graduellement et régulièrement pour éviter de perturber le rumen.
5. Prévoir une litière suffisante
La litière fournit une couche isolante entre le sol froid ou la neige et l’animal. Cela prévient les engelures, l’hypothermie et la mort. Elle garde aussi les animaux propres et secs. Il faut aussi tenir compte que les veaux sont plus sensibles au stress dû au froid que les vaches. Il faut donc s’assurer que les zones réservées aux veaux soient maintenues propres et sèches, et que de la litière soit ajoutée fréquemment. Le BCRC recommande aussi qu’il y ait des zones de réchauffement des veaux et que du colostrum soit préparé en quantité suffisante soit préparé avant toute période de froid extrême.
6. Surveiller les conditions météorologiques et la réaction du bétail
Les changements brusques de température compromettent l’accès à l’eau et peuvent rendre les brise-vent inefficaces. Cela exerce un stress supplémentaire sur le bétail, en particulier sur les groupes plus sensibles au froid, comme les jeunes veaux et les vaches plus maigres.
Le BCRC recommande d’établir des plans pour les périodes de froid extrême et de surveiller les signes de stress dû au froid chez le bétail.
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