
*Les semis de printemps n’ont pas donné les résultats escomptés? Vous anticipez des pertes de rendement et envisagez une culture d’urgence pour combler les besoins fourragers de votre troupeau? C’est souvent à ce moment-là qu’on commence à s’informer sur les graminées de saison chaude comme l’herbe du Soudan, le sorgho-soudan ou le sorgho.
Soyons honnêtes : vous pensiez que c’était la même chose. Et le sorgho, ça mange quoi en été? Bonne question! Les prochaines lignes démystifient ces options pour vous aider à choisir celle qui correspond le mieux à vos objectifs.
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L’herbe du Soudan
Avec ses tiges et feuilles plus fines, l’herbe du Soudan est particulièrement adaptée aux stratégies de compagnonnage, notamment pour l’établissement de fourragères pérennes. Elle offre le meilleur potentiel de repousse des trois graminées de saison chaude, se prête bien au pâturage comme à l’ensilage, et présente un risque plus faible de production d’acide prussique. Selon la date de semis et la région, on peut espérer jusqu’à trois fauches en saison. C’est une alliée de choix quand on cherche à maximiser la biomasse sans nuire à la culture sous-jacente. Elle peut être BMR, ou non.
Le sorgho-soudan
Comme son nom l’indique, le sorgho-soudan est un croisement entre l’herbe-du-Soudan et le sorgho. Souvent associé au gène BMR, il combine les caractères des deux parents, avec des tiges et des feuilles plus grosses et un potentiel de repousse variable selon les variétés et hybrides. Moins adaptée que l’herbe du Soudan pour les semis en compagnonnage, il est davantage utilisé en semis pur pour l’ensilage.
Le sorgho
Moins adapté au Québec en raison de notre saison de croissance plus courte, le sorgho peut être de type grain ou fourrager, avec des variétés et hybrides de pleine hauteur ou nains. Également BMR, ou non. Il se récolte en une seule coupe, souvent au stade pâteux-mou du grain, et ses tiges beaucoup plus grosses rappellent le maïs. Il est destiné principalement à l’ensilage, et exige une bonne planification de la récolte pour optimiser la qualité.
Bref, chaque option a ses avantages! Tout est une question d’objectifs et de calendrier. Avant de semer, posez-vous la question : est-ce que j’ai tous les renseignements nécessaires sur l’hybride qui m’est offert pour atteindre mes objectifs?
Bon été à tous!
*Texte réalisé par Caroline Matteau en collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF). Les propos exprimés dans le texte relèvent toutefois de l’auteure et n’engagent pas le CQPF.
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