Saint-Hyacinthe (Québec), 18 octobre 2001 Les participants au Rendez-vous de mi-parcours du Forum sur lagriculture et lagroalimentaire québécois se sont entendus sur des initiatives à mettre de lavant afin de faire du Québec un chef de file en Amérique du Nord dans les domaines de la qualité et de la sécurité des aliments. Ils ont en effet convenu de plans de travail pour limplantation dun système de traçabilité ainsi que la mise en place dun système dassurance-qualité des produits alimentaires québécois.
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La traçabilité dans lensemble de la filière bovine dici 2005
Dans son discours du budget de mars dernier, le gouvernement du Québec octroyait une enveloppe de 21,5 millions de dollars sur quatre ans pour le développement et limplantation dun système de traçabilité au Québec. Le ministère de lAgriculture, des Pêcheries et de lAlimentation (MAPAQ) et ses partenaires travailleront donc de concert afin délaborer et de mettre en uvre des systèmes de traçabilité crédibles qui permettront didentifier et de retracer les animaux et les aliments tout au long de la chaîne alimentaire. Les autorités pourront ainsi agir rapidement en cas de problème touchant la santé animale ou la salubrité des aliments.
Rappelons que les travaux didentification débuteront en mars 2002, pour être opérationnels le 1er juillet de la même année. La traçabilité sétendra à toute la filière bovine dici 2005, puis, graduellement, à lensemble de la chaîne bioalimentaire.
Le MAPAQ et ses partenaires sentendront sur lélaboration de plans de travail visant limplantation de systèmes de traçabilité continus et harmonisés, tout en respectant les particularités propres à chacun des maillons de la chaîne bioalimentaire. Ils sassureront également de préserver la capacité concurrentielle des secteurs concernés.
Une assurance-qualité pour les produits québécois
Parallèlement à la traçabilité, les participants au Forum ont pris des engagements quant à la mise en place, à tous les niveaux de la chaîne alimentaire, dun système dassurance de la qualité afin de maintenir la confiance des consommateurs en la salubrité et la qualité des aliments produits au Québec.
Ce système est basé sur lapproche HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point), laquelle vise à améliorer la sécurité alimentaire par la mise en place de mesures de contrôle des risques inhérents à la production alimentaire. La certification de ce système sera assurée par un organisme neutre et indépendant, reconnu par le gouvernement.
« En instaurant un système de certification unique pour toute la chaîne bioalimentaire, basé sur le programme HACCP, nous positionnerons lindustrie québécoise comme chef de file en Amérique du Nord puisque nous serons les premiers à adopter un tel modèle », a indiqué le ministre Arseneau.
Pour le secteur de la production, lobjectif consiste à commencer la certification et la reconnaissance gouvernementale des programmes de salubrité alimentaire à la ferme dans au moins trois productions. Le secteur de la transformation verra la certification et la reconnaissance gouvernementales des systèmes HACCP s’effectuer d’abord dans les entreprises de transformation des viandes et de boulangerie. Finalement, le secteur du détail et de la restauration pourra bénéficier de lélaboration dun programme dassurance de la qualité adapté à ses particularités et au contexte québécois. Un calendrier dimplantation des programmes sera fixé pour chacun des secteurs concernés. Une même approche sera adoptée pour tous les acteurs dune même filière.
La création dun « Groupe Qualité »
Un « Groupe Qualité » a également été créé afin dassurer le suivi de ces engagements. Ce groupe relèvera du ministre de lAgriculture, des Pêcheries et de lAlimentation et tiendra la Filière agroalimentaire informée de ses travaux.
« Les crises des dernières années, tant dans le domaine alimentaire quen santé animale, de même que les exigences de plus en plus élevées de la population pour des aliments sains et de qualité font en sorte que nous devons, plus que jamais, développer des produits dune qualité irréprochable, tout en assurant la sécurité alimentaire des consommatrices et des consommateurs », a déclaré la vice-première ministre et ministre dÉtat à lÉconomie et aux Finances, Mme Pauline Marois.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ)
http://www.agr.gouv.qc.ca/