Ottawa (Ontario), 20 octobre 2004 – Les revenus du secteur aquacole du Canada ont fléchi l’an dernier, dans la foulée d’une baisse de production et de l’effondrement des exportations de saumon d’élevage.
Le secteur a généré des revenus d’exploitation de 731,5 millions de dollars en 2003, en baisse de 3,0 % par rapport au sommet de 754,4 millions de dollars enregistré en 2002.
Les ventes de poisson ont diminué de 3,3 % pour s’établir à 643,6 millions de dollars, en raison d’une baisse des revenus provenant du saumon, qui domine le secteur. La baisse est attribuable à une chute de production de 12,9 % et à un recul des exportations.
Trois autres facteurs ont eu des incidences sur les revenus totaux, soit la faiblesse des prix du saumon d’élevage, le raffermissement du dollar canadien et l’apparition de maladies. Les prix du saumon se sont légèrement accrus en 2003, mais ils demeurent faibles depuis 2000, en partie parce que l’accroissement de la concurrence internationale a entraîné une augmentation de l’offre aux États-Unis.
La valeur des exportations aquacoles a diminué de 23,5 % pour s’établir à 490,8 millions de dollars l’an dernier, notamment en raison de la chute des expéditions de saumon de l’Atlantique. Les États-Unis sont le principal client du Canada lorsqu’il s’agit de saumon, représentant 95,0 % du marché international.
Comme il fallait s’y attendre, les deux plus grandes provinces productrices en aquaculture ont généré moins de ventes de poisson en 2003. En Colombie-Britannique, les ventes de poisson ont baissé de 3,3 %, n’étant plus que de 317,7 millions de dollars, tandis qu’au Nouveau-Brunswick elles ont tout juste atteint 263,0 millions de dollars, après avoir affiché un repli de 4,4 %. La baisse de la production et des exportations, la faiblesse des prix et l’apparition de maladies ont eu un effet néfaste dans les deux provinces.
Parallèlement, les revenus tirés des mollusques ont crû de 7,4 % pour atteindre 66,9 millions de dollars. L’Île-du-Prince-Édouard s’est très bien remise des reculs subis en 2002, ses ventes de mollusques ayant augmenté de 13,2 %, pour se situer à 30,0 millions de dollars, soit 44,8 % du total canadien.
À l’échelle nationale, les dépenses liées aux produits ont fléchi de 4,9 %, ce qui les a ramenées à 511,0 millions de dollars l’an dernier. Elles comprennent le coût des produits et des services achetés auprès d’autres entreprises, à l’exclusion des coûts des immobilisations et de la main-d’oeuvre.
Les achats de poisson et d’oeufs, avec les coûts de transport et d’entreposage, ont subi un net recul en 2003. Cependant, les coûts des aliments, qui représentent 45,7 % de l’ensemble des dépenses liées aux produits pour les producteurs de poisson, ont légèrement diminué, s’établissant à 233,3 millions de dollars. Les coûts de la main-d’oeuvre ont aussi fléchi.Le secteur aquacole a enregistré une production brute, comprenant les ventes, les subventions et la variation des stocks, de 722,8 millions de dollars en 2003, en baisse de 34,0 millions de dollars.
La valeur brute ajoutée par le secteur à l’économie canadienne, soit l’écart entre la production brute et les dépenses totales liées aux produits, a été de 216,1 millions de dollars, en légère diminution de 1,8 % par rapport à 2002.
La publication Statistiques d’aquaculture, 2003 (23-222-XIF, gratuite) est maintenant accessible en ligne. À la page Nos produits et services, sous Parcourir les publications Internet, choisissezGratuites, puis Agriculture.
| Compte de valeur ajoutée, industrie de l’aquaculture | |||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Nouveau-Brunswick | Colombie-Britannique | Canada | |||||||||
| en milliers de dollars | |||||||||||
| Ventes de produits/services aquacoles | |||||||||||
| Revenu total d’exploitation | |||||||||||
| Production brute | |||||||||||
| Total des entrées | |||||||||||
| Valeur ajoutée brute (coût des facteurs) | |||||||||||
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Statistiques Canada
http://www.statcan.ca/
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